A 5 mois de la COP22, les négociations climatiques ont repris à la Conférence de Bonn sur le climat. L’objectif de cette rencontre était de traduire les intentions et les engagements formulés par les 197 pays en plans d’actions concrets (NDC). En marge de cet événement, le Maroc a organisé un side-event pour défendre les intérêts des pays africains.
15 ans après l’organisation de la COP7, Marrakech se prépare à nouveau pour abriter la COP22 et accueillir plus de 20.000 participants attendus des quatre coins du monde. Mais avant ce rendez-vous capital pour l’avenir de la planète qui retient l’attention de toute la communauté internationale, les négociations climatiques ont repris lors de la Conférence de Bonn sur le climat en Allemagne. Pendant 10 jours, du 16 au 26 mai, les Etats ayant pris part à la COP21 à Paris se sont réunis pour discuter de la mise en oeuvre de l'Accord climatique. C’est un signal fort pour montrer que l’engouement affiché lors de la COP21 est toujours vif et que les engagements des pays pour lutter contre les changements climatiques ne sont pas restés lettre morte.
A Bonn, la tâche des négociateurs n’a pas été simple. Et pour cause, l’objectif de cette rencontre qui s’est tenue à 5 mois de la COP22, était de traduire les intentions et les engagements formulés par les 197 pays en plans d’actions concrets.
Le Maroc, en bon élève et en tant que prochaine présidence de la COP22, était au premier rang avec une importante délégation qui s’est déplacée en Allemagne pour réitérer, encore une fois, la volonté du pays à être un acteur dans la lutte contre le changement climatique. La forte participation des Marocains (pouvoirs publics, secteur privé, société civile…) montre que cet engagement n’est pas uniquement porté par le gouvernement mais par toutes les composantes de la société.
«Nous nous sommes engagés à ce que l’interaction avec la société civile soit un processus inclusif et que les acteurs non-étatiques soient des parties prenantes dans la lutte contre les changements climatiques», a déclaré Salaheddine Mezouar, président du Comité de pilotage de la COP22 et ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, en marge d’une rencontre avec les groupes des observateurs de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
La présence du Maroc dans cette conférence ne s’est pas limitée à présenter la feuille de route de la COP22 et à prendre part aux négociations, mais le pays a même organisé un side-event sous le thème «Favoriser la composante adaptation dans les NDCs* : Un cas de coopération Sud-Sud».
Un side-event présidé conjointement par Hakima El Haité, envoyée spéciale pour la mobilisation pour la COP22, Christiana Figueres et Rodolph Cleveringa, secrétaires exécutifs, respectivement de la CCNUCC et du partenariat global pour l’eau (GWPO), et dont l’objectif était de créer une opportunité d’échange entre les pays africains, sur les pratiques et les moyens d’amélioration de l’adaptation dans leurs NDCs.
«Quand nous avons commencé à parler d’adaptation, c’était pour porter la voix des pays les plus vulnérables. Aujourd’hui, 32 millions d’Africains sont menacés d’insécurité alimentaire. L'adaptation est donc devenue un impératif et ses défis s’ajoutent aux défis de développement et de lutte contre la pauvreté», a affirmé la ministre de l’Environnement, Hakima El Haïté. Défendre les intérêts des plus vulnérables dont les pays africains, c’est le combat auquel se sont livrées plusieurs personnalités à l’instar de Hakima El Haité, qui a été nommée «Championne de haut niveau pour le climat». En effet, force est de constater que l’adaptation est le parent pauvre des financements climatiques soit moins de 20% de la finance climat.
Cette rencontre a été l’occasion de tirer la sonnette d’alarme quant à la nécessité d’équilibrer la balance des financements entre l’adaptation et l’atténuation. Pour sa part, Christiana Figueres a appelé les pays africains à mettre en oeuvre leurs plans d’adaptation dont ils disposent dans leurs NDCs.
Lalla Hasnaa marraine de la Semaine africaine de l’UNESCO
SAR la Princesse Lalla Hasnaa a été désignée par le groupe des ambassadeurs africains accrédités auprès de l’UNESCO marraine de la Semaine africaine de l’UNESCO qui se tient à Paris du 23 au 27 mai 2016. Elle succède ainsi à de grandes personnalités africaines telles que Nelson Mandela, Wagari Maathai et Boutros Boutros Ghali également désignés parrains de cet événement, respectivement en 2011, 2012 et 2014. La nomination de SAR la Princesse Lalla Hasnaa vient consacrer son engagement pour la protection de l’environnement au sein de la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’environnement qu’elle préside depuis juin 2001.
Lamiae Boumahrou
*NDCs : Les contributions déterminées au niveau national par chaque pays pour ralentir le réchauffement climatique.