Les collectivités locales, et par conséquent les acteurs locaux, constituent un maillon fondamental dans la lutte contre les changements climatiques et dans l’aboutissement des engagements environnementaux pris par les Etats. Chiffres à l’appui, les villes abritent plus de la moitié de la population, consomment 60 à 80% de l’énergie produite au niveau mondial, et émettent les trois-quarts des émissions de gaz à effet de serre. Ce qui risque de s’aggraver étant donné que la population urbaine représentera 75% de la population mondiale à l’horizon 2050.
Cela dit, l’accès au financement vert reste un instrument majeur pour relever les défis environnementaux et faire face à ce fléau. C’est autour de cette thématique que l’Organisation panafricaine cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (CGLU Afrique) a récemment organisé un atelier de réflexion sur l'accès des collectivités territoriales d'Afrique à la finance climatique.
Un atelier auquel ont pris part institutions marocaines (ministère de l’Intérieur, Direction générale des collectivités locales), communauté scientifique (Université Cadi Ayyad de Marrakech), Fonds d’équipement communal, et internationales (ISESCO) etc. Lors des échanges, l’accent a été mis sur les besoins financiers du continent pour contrer cette menace planétaire et sur la capacité des collectivités africaines à accéder aux fonds.
C’est dans cette optique que l’atelier a abouti à l’initialisation d’un processus de mise en place d’un écosystème regroupant l’ensemble des acteurs pertinents. Un écosystème pour permettre aux collectivités territoriales d’Afrique de présenter des projets éligibles à la finance climatique, et notamment au Fonds vert climat. Une task-force a également été mise en place dans l’objectif de concevoir et mettre en oeuvre une feuille de route de l’écosystème qui sera présentée en marge de la COP23 en mai 2017 à Bonn (Allemagne). ■
L.B