Elaborée récemment à Bonn par une task-force composée des deux pays partenaires ainsi que de la Convention des Nations unies, la feuille de route relative à l’initiative triple S sera bientôt déclinée.
Malgré l’accalmie qui s’est installée après la COP22, certains Etats, notamment les plus touchés par les effets du changement climatique, s’accrochent toujours à l’idée que le monde continuera de se mobiliser pour lutter contre ce fléau. En effet, en attendant d'y voir plus clair, certains pays travaillent d’ores et déjà sur la mise en place des fondements des différentes initiatives lancées en marge de la COP de Marrakech.
Parmi ces initiatives, le triple S (Soutenabilité, Stabilité et Sécurité) porté par le Maroc et le Sénégal. Cette approche audacieuse sur laquelle les pays africains se sont accordés pour faire face aux menaces grandissantes du changement climatique sur l’Afrique est aujourd’hui sur les rails.
En effet, une task-force, composée des deux pays partenaires ainsi que de la Convention des Nations unies, s’est réunie récemment à Bonn pour faire avancer les choses en mettant en place les termes de référence. La feuille de route sera donc bientôt déclinée, comme nous l’avait récemment confié Abdeladim Lhafi, Commissaire du comité de pilotage de la COP22.
Rappelons que le but de cette initiative, qui a été fortement saluée par la communauté internationale, est de jeter la lumière sur les moyens à même de faire face aux dangers qui menacent le continent africain. Elle prévoit ainsi la mise en place de programmes adéquats d’alerte et de surveillance et la promotion des métiers verts pour prévenir les dangers issus des changements climatiques. Ce qui permettra aux pays les plus vulnérables de prendre leur destin en main et ne pas le laisser entre les mains de ceux qui ne cherchent qu’à protéger leurs intérêts.
Cette initiative donnera ainsi l’opportunité à au moins un million de jeunes africains de pouvoir se former et de bénéficier de nouveaux emplois dans le secteur agricole et en matière d’adaptation aux changements climatiques d’ici 2020. Au total, 250.000 villages en Afrique seront dotés d’accès aux informations des systèmes d’alerte précoce aux désastres (naturels, civils et de guerre), à l’énergie, outre un système de mutualité pour la vente et l’achat de produits agricoles et d’échange de main-d’œuvre.
Face à ce qui se passe actuellement sur la scène politique internationale, on constate que l’appel lancé lors du sommet africain qui s’est tenu en marge de la COP22, a tout son sens. Faut-il toujours attendre que les pays développés se mobilisent à notre place ?
Par L. Boumahrou