L’Agence nationale pour le développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (ADEREE), devenue Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE) suite à la réorganisation des structures du secteur des énergies renouvelables, a fait l’objet d’une mission de contrôle de la gestion par la Cour des comptes. Parmi les remarques relevées par le rapport annuel au titre de l’année 2015, l’insuffisance du rôle de l’ADEREE dans la mise en œuvre de la stratégie énergétique nationale.
En effet, censée proposer à l’administration un plan national et des plans sectoriels et régionaux de développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, l’ADEREE n’a pas pu, depuis sa création en 2010, définir de manière précise sa contribution à la mise en œuvre de cette stratégie par rapport aux autres intervenants.
L’Agence s’est trouvée dans l’incapacité de développer des plans d’action s’inscrivant dans l’exécution des objectifs globaux définis dans la stratégie énergétique nationale en matière des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.
Autre remarque et pas des moindres : la contribution de l’Agence dans l’exécution de la stratégie énergétique nationale, particulièrement en matière d’efficacité énergétique, parent pauvre de la stratégie. Les magistrats ont relevé que l’ADEREE n’a pas décliné le volet de l’efficacité énergétique de la stratégie nationale en plans d’action, et s’est limitée à exécuter des projets lancés par l’ex-CDER.
Ceci sans que ces projets aient un impact positif sur la capitalisation des compétences propres de l’Agence. De plus, ces projets et ces actions n’étaient pas à la hauteur des nouvelles missions assignées à l’Agence. ■