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Sécurité des barrages : Le projet de loi soumis au vote cette année

Sécurité des barrages : Le projet de loi soumis au vote cette année

altLe ministère de l’Eau, en partenariat avec IME, a organisé une journée d’études sur «La sécurité des barrages», à laquelle ont pris part d’éminents experts nationaux et internationaux.

 

A fin 2014, le Maroc compte 139 grands barrages et presque autant de petits barrages en exploitation avec dans le pipe une trentaine de projets qui seront achevés à l’horizon 2030.

 Si la construction des barrages est impérative pour le développement économique et social d’un pays, assurer leur sécurité l’est tout autant au vu des risques qu’ils peuvent présenter.

C’est d’ailleurs sur cette question que d’éminents experts nationaux et internationaux ont débattu lors d’une journée d’études sur «la sécurité des barrages», organisée récemment par le ministère de l’Eau en collaboration avec l’Institut méditerranéen de l’eau (IME).

«Si historiquement les barrages sont construits afin de répondre à un souci d’approvisionnement en eau et en irrigation, ainsi que pour assurer la protection des vies humaines, ces mêmes ouvrages peuvent tout aussi bien constituer une grave menace», tient à préciser Charafat Afilal, ministre de l’Eau. En effet, les conséquences de rupture d’un barrage peuvent être très lourdes aussi bien en pertes humaines que matérielles. Si les intempéries qui ont frappé cette année le Sud du Maroc ont fait des dizaines de morts, la libération subite de millions de m3, si elle avait eu lieu, aurait détruit des villages entiers et occasionné des centaines de victimes.

Preuve que «la sécurité des barrages mérite une attention particulière», comme le précise l’ambassadeur d’Espagne au Maroc, José de Carvajal Salido, qui ajoute que «la coopération entre l’Espagne et le Maroc dans la gestion de l’eau est aujourd’hui inévitable».

Une coopération qui ne se limite pas uniquement aux deux pays voisins, mais englobe tous les pays du pourtour méditerranéen qui collaborent dans le cadre de la coopération interméditerannéenne chapeautée par l’IME.

Dans ce sillage, Milagros Couchoud, présidente de l’IME a tenu à saluer les efforts fournis par le Maroc en matière de politique de gestion de l’eau à travers non seulement la construction de barrages, mais aussi leur maintenance qui est la phase la plus coûteuse et la plus compliquée. 

Conscient des enjeux de la gestion des risques des barrages, le Maroc est en passe de renforcer son arsenal juridique par l’élaboration d’un projet de loi sur la sécurité de ces ouvrages.

«Ce projet de loi, qui permettra de clarifier le rôle de l’organisation des entités intervenant dans ce domaine, instruire les attributions et les responsabilités de chacun pour se prémunir autant que possible des risques de rupture ou de défaillances graves, vise la formalisation des pratiques et procédures», souligne la ministre.

Elaboré dans une démarche de benchmarking, ce projet de loi sera inspiré des expériences étrangères, notamment espagnole et française, en termes de réglementation de procédures liées à la sécurité des barrages.

Cette loi, incluse dans l’agenda législatif du gouvernement pour la période 2012-2016 et qui sera soumise pour adoption au niveau des deux Chambres cette année, permettra non seulement de sauver des vies, mais de préserver également un patrimoine que le pays a cumulé depuis 50 ans.

Rappelons qu’à fin 2014, le Maroc comptait 139 grands barrages et presque autant de petits barrages en exploitation, avec dans le pipe une trentaine de grands barrages à l’horizon 2030. 

 

 

Brèves

 

ADM s’inscrit dans un processus d’EE

En marge de la 4ème édition du salon Solaire Expo Maroc, l’Agence nationale pour le développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (ADEREE) a signé une convention de partenariat avec la Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM). 

 

A travers cette convention qui porte sur la définition du cadre général du partenariat et fixe les modalités et dispositions nécessaires de son application, l'ADEREE et ADM confortent leur volonté commune de promouvoir la coopération nationale pour le développement des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (EE). L’objectif étant d’une part, l’accompagnement d'ADM dans la définition d’un modèle de Système de management de l’énergie (SME) afin d’améliorer et de maîtriser sa gestion de l’énergie. Et d’autre part, de définir et de mettre en oeuvre un programme d’efficacité énergétique (EE) qui doit permettre à partir d’un audit énergétique détaillé de dresser une proposition argumentée de programmes d’économie d’énergie, pour permettre à ADM de décider des investissements appropriés.

 

 

Un protocole d’accord dans le domaine environnemental 

 

Hakima El Haité, ministre déléguée chargée de l’Environnement et son homologue espagnol Santi Vila, ministre catalan de la Politique du territoire et de la Durabilité, ont signé récemment un protocole d’accord de coopération dans le domaine de l’environnement et du développement durable. Parmi les principaux axes de cet accord qui vise à renforcer les relations de coopération avec le gouvernement de la région autonome de la catalogne, on cite : la promotion de l’économie verte notamment à travers l’encouragement de l’entrepreneuriat vert et de l’éco-innovation ; le soutien aux initiatives des acteurs économiques dans le secteur de l’environnement ainsi que le développement du partenariat public-privé pour la gestion et la valorisation des déchets industriels et ménagers ; l’éducation à l’environnement et au développement durable et la promotion de la participation des ONG et des jeunes.

 

 

Le ministère de l’Environnement donne l’exemple

Le ministère de l’Environnement vient d’adopter des solutions innovantes pour rationaliser la consommation d’énergie et préserver l’environnement. Parmi ces initiatives :

• 400 m2 de panneaux solaires sur le toit du ministère générant de l’énergie renouvelable (propre, zéro émission de gaz à effet de serre) ;

• L'utilisation de lampes à base consomation, de la climatisation et chauffage qui fonctionnent seulement 6 mois sur 12. Ces deux premières composantes permettent une économie d’énergie à la source atteignant20 % (comparaison des montants des factures avant et après) ;

• L'usage de robinets et chasse d'eau économes ;

• Tri du papier pour un recyclage ultérieur ;

 

• Des écrans d'affichage pour économiser le papier, les toners...

 

Lamiae Boumahrou

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