Reports de crédits: gros risque sur la sinistralité des banques

Reports de crédits: gros risque sur la sinistralité des banques

Une réunion pour l'audition du wali de Bank Al-Maghrib concernant la politique monétaire, les établissements de crédit et l'impact de la pandémie de la Covid-19 sur l'économie nationale, se tient actuellement à la Commission des finances et du développement économique de la Chambre des représentants.

 

Abdelatif Jouahri a passé en revue les impacts de la crise sanitaire sur l’économie mondiale et nationale.  Il a également fait le point sur le programme «Intelaka» ainsi que sue les autres programmes d’appui post-crise.


En s’arrêtant sur les risques qui pèsent sur le secteur bancaire, le wali a expliqué que les créances en souffrance constituent la principale source de risque pour les banques marocaines actuellement.


À fin septembre, le taux de sinistralité a accéléré à 8,4% contre 7,6% à fin décembre 2019. Le portefeuille des créances en souffrance détenu par les banques a augmenté de 9 Mds de DH à 79 Mds de DH entre décembre 2019 et septembre 2020.


«Ce niveau reste élevé par rapport aux pays développés et ceux comparables de la région (Jordanie, Egypte, Tunisie,…)», s’inquiète A. Jouahri.


Ainsi, le suivi du processus du report des échéances de crédit par la Banque centrale laisse entrevoir une probabilité d’une accélération des créances en souffrance dans les mois à venir, selon le Wali.


Jouahri indique qu’à fin septembre, les crédits reportés et non encore remboursés atteignent 13 milliards de DH, alors que le volume des prêts qui bénéficient toujours du report d’échéances s’élève à 15 milliards de DH.


«Les agences de notation internationales prennent en considération ce paramètre (créances en souffrance : ndlr); ceci a d’ailleurs poussé Fitch à dégrader la note de 3 banques marocaines», considère le wali.

 

On note que les banques vont procéder à un deuxième exercice stress-test d’ici la fin d’année pour démonter leur résilience, prenant en considération un scénario de choc extrême.

 

Toutefois, «dans un environnement porteur de risques, les banques continuent d'afficher des fondamentaux solides au regard des indicateurs et ratios de liquidité, de rentabilité et d'adéquation des fonds propres», fait savoir Jouahri.

 

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