Avec un volume d’opérations de 71,9 milliards de dirhams, l’activité de prêt de titres enregistre une légère baisse durant le premier trimestre 2018 en comparaison à la même période en 2017, indique l’AMMC dans sa nouvelle revue du marché des capitaux.
Au terme du premier trimestre, l’encours des opérations s’élève à 20,96 milliards de dirhams. La structure de ce marché présente des caractéristiques qui s’installent durablement au vu de la répartition des opérations entre les titres objet du prêt et des acteurs qui en sont à l’origine, informe le régulateur.
Ainsi, le marché reste dominé par les bons du Trésor, objet de 80% de titres prêtés et 95% du volume. Les prêteurs sont principalement les OPCVM (81,5%) et les emprunteurs les banques (60%), selon les derniers chiffres.
En attendant des évolutions réglementaires
Pour mémoire, dans le cadre de la refonte du livre III de sa circulaire, l'AMMC prévoit une plus grande précision des modalités de calcul des seuils franchis dans le cadre des déclarations de franchissement de seuil avec, notamment, l'intégration des actions et droits de vote détenus dans le cadre d’un prêt de titres. Ceci pour plus de transparence sur ce marché nécessaire mais jugé opaque par certains acteurs.
En effet, une grande partie des opérations se faisant intergroupe, les prêteurs et emprunteurs ne mettent pas en place de systèmes de garanties sur les prêts (en titres ou en espèce), ce qui permet d'augmenter les effets de leviers et de réduire de manière importante les coûts des transactions. D'ailleurs, l'AMMC ne communique plus la proportion des titres prêtés sans garanties. À fin 2016, 97% des opérations étaient réalisées sans garantie.
"Compte tenu de l’importance du risque de contrepartie et du niveau d’interconnexion que représente cette situation, le plafond des prêts de titres sans garanties est limité à 10% des actifs des OPCVM et un projet d’amendement de la loi sur le prêt-emprunt des titres est en cours pour encadrer davantage cette activité", lit-on dans le dernier rapport sur la stabilité financière.