Le secteur financier lance son code de conduite sur les changes

Le secteur financier lance son code de conduite sur les changes

De grands établissements et organismes de tutelle du secteur financier ont lancé jeudi un nouveau code de conduite des opérations sur un marché des changes représentant 5.000 milliards de dollars (4.460 milliards d'euros) de volume d'affaires quotidien.

Pour les professionnels, ce code représente la dernière chance de s'épargner une réglementation officielle stricte à la suite d'un scandale de manipulation du marché qui a vu sept grandes banques payer une dizaine de milliards de dollars d'amendes au terme d'une enquête internationale en 2015.

Ce texte de 75 pages établit ainsi 55 principes fondamentaux, et non pas de règles strictes, sur la manière de se comporter sur le plus important marché financier de la planète et son but avoué est qu'ils soient adoptés partout dans le monde.

Toutes les grandes banques centrales concernées ont de fait dit qu'elles respecteraient ces principes officiellement non contraignants et qu'elle exigeraient cette même adhésion de leurs contreparties.

Les comités de change mis en place par chacune de ces banques centrales exigeront pareillement l'engagement des dizaines d'établissements qui y siègent et une nouvelle commission internationale se chargera de vérifier que le code de conduite est bien appliqué.

"Je serais surpris qu'un grand intervenant se dérobe", a dit David Puth, le patron de la chambre de compensation CLS et président du comité des intervenants de marché, lequel s'est chargé de transposer dans le code les suggestions et idées des banques et autres intermédiaires financiers.

Le document a pour l'essentiel été rendu public il y a un an et sa version définitive rajoute notamment des dispositions suivant lesquelles il pourra être demandé aux banques et à une nouvelle génération de traders électroniques de préciser leurs procédures de trading et la nature des algorithmes employés.

Il prévoit aussi une consultation sur le principe controversé du "dernier regard" qui permet aux banques et aux autres intermédiaires financiers au tout dernier moment de rejeter une transaction après avoir reçu l'ordre de l'exécuter.

Dans un document séparé, le Global Foreign Exchange Committee donne jusqu'au 21 septembre aux parties intéressés pour s'exprimer sur cet élément particulier qui divise les professionnels.

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