En s'engageant à baisser les pensions de retraite et à réduire les exemptions fiscales, la Grèce a ouvert la voie au versement d'une nouvelle tranche d'aide et à l'ouverture de discussions sur une restructuration de sa dette.
Après des mois de négociations, Athènes et ses créanciers internationaux sont parvenus mardi matin à un accord sur les réformes comprises dans le plan d'aide, a annoncé le ministre grec des Finances, Euclide Tsakalotos.
"Il y a eu de la fumée blanche", a-t-il dit. "Les négociations sur un accord technique ont été conclues sur toutes les questions (...) la voie est désormais ouverte pour des discussions sur l'allègement de la dette", a-t-il ajouté.
Le gouvernement grec doit encore légiférer sur ses nouvelles promesses de réformes -- qui prévoient aussi une libéralisation du marché de l'énergie -- avant que les ministres européens des Finances n'approuvent le versement d'une nouvelle tranche d'aide, probablement lors de la prochaine réunion de l'Eurogroupe, prévue le 22 mai.
Athènes a un besoin urgent d'argent frais pour rembourser 7,5 milliards d'euros de dette qui arriveront à échéance en juillet.
Le principal parti d'opposition, Nouvelle Démocratie, a annoncé qu'il ne soutiendrait pas l'accord conclu avec les créanciers mais la courte majorité dont dispose au Parlement la coalition gouvernementale d'Alexis Tsipras devrait lui suffire à faire voter les projets de loi nécessaires.
Le porte-parole du gouvernement, Dimitris Tzanakopoulos, a indiqué que les textes seraient soumis au vote le 16 mai, afin de permettre un bouclage des négociations avec les créanciers avant la réunion de l'Eurogroupe six jours plus tard.