La Chambre des représentants US a approuvé, jeudi, le projet de réforme républicain de la fiscalité, l'une des priorités de l’administration Trump et une des principales promesses de campagne du président américain.
Les représentants ont adopté par 227 voix contre 205 cette réforme qui prévoit de baisser l'impôt sur les sociétés de 35% à 20%, et de réduire l'impôt sur le revenu des particuliers. Aucun élu démocrate n'a voté pour le projet de loi, tandis que 13 républicains s'y sont opposés.
"L'adoption de cette réforme est la meilleure chose que nous puissions faire pour stimuler l'économie et soutenir les familles à revenu moyen", a déclaré le Speaker de la Chambre des représentants Paul Ryan à l’issue du vote.
L’adoption de cette réforme par la Chambre basse intervient au moment où le parti républicain cherche désespérément une victoire législative avant la fin de l'année, notamment pour faire oublier l’échec cuisant de la réforme du système de santé rejetée par le Sénat il y a quelques mois.
Cependant, la réforme fiscale pourrait subir un nouveau revers lors de son prochain passage au Sénat où plusieurs républicains ont soulevé des préoccupations majeures à son sujet et certains d’entre eux ont même menacé de faire défection.
Avec 52 sièges au Sénat (qui compte 100), les Républicains ne peuvent se permettre de perdre plus de deux votes, à moins qu’ils arrivent d’une manière ou d’une autre à s'assurer les voix de Sénateurs démocrates.
Le président Trump avait affirmé que la réforme, connue sous le nom de "Tax Cuts and Jobs Act", "restaura l’avantage compétitif" de l’Amérique qui deviendra "l'un des pays les moins imposés au monde", et permettra de rapatrier des milliers de milliards de dollars afin de créer des emplois, et stimuler la croissance. La réforme est vivement dénoncée par les démocrates qui estiment qu’elle ne bénéficiera qu’aux plus aisés et qu’elle portera préjudice notamment à l’éducation, la santé, les transports ou encore les infrastructures.