"Le secteur des assurances continue de montrer des signes de solidité, en dépit de l’augmentation de la sinistralité ayant entrainé une baisse des résultats techniques", lit-on dans le communiqué final de ce comité dont l'Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (ACAPS) est l'un des membres.
Malgré la baisse des résultats nets dans le secteur, le rendement des capitaux (ROE) resterait à un niveau "appréciable" de 9,4%. Le recul de 20,1% des plus-values latentes, considérées comme composante du bon gras des compagnies, s'explique par "la contreperformance du marché boursier en 2018 conjuguée à une légère dépréciation du compartiment obligations".
Au niveau prudentiel, les taux de couverture des engagements techniques par les placements effectués par les entreprises d’assurances et de réassurance se maintiennent à des niveaux supérieurs aux seuils réglementaires. Aussi, le secteur continue de dégager une marge de solvabilité, en couverture du risque de souscription, largement supérieure au minimum réglementaire exigé. Ne couvrant que le risque de souscription, ces excédents de marge devraient se réduire de "manière significative" avec le passage vers un régime prudentiel de solvabilité basée sur les risques.
S’agissant des régimes de retraite, le comité relève que "la sous-tarification des droits acquis dans le cadre de la branche long-terme de la CNSS et du régime général du RCAR conduit à une forte accumulation des dettes implicites (engagements non couverts) des deux régimes". Un sujet cher à l'ACAPS. En ce qui concerne le régime des pensions civiles géré par la CMR, sa réforme paramétrique intervenue en 2016 a permis d’équilibrer sa tarification au titre des droits acquis après 2017. Toutefois, "l’importance des engagements du régime au titre des droits acquis avant la réforme menace sa pérennité à court terme, avec un épuisement des réserves projeté pour 2027/2028".
Exposition renforcée des institutionnels au marché actions
Le comité estime encore que le niveau de valorisation global du marché boursier reste élevé avec un PER de 19,7x. Parallèlement, l'exposition des institutionnels marocains au marché boursier s’est renforcée après le cumul des positions nettes acheteuses enregistrées tout au long de l'année 2018 et du premier trimestre 2019.