"Le retour des pluies a contribué à l'accélération du rythme des travaux du sol, des emblavements et des ventes des intrants agricoles, notamment les semences et les engrais de fond. Les pluies importantes et généralisées enregistrées durant la 1ère décade de janvier 2021 (83 mm en moyenne), accompagnées d'une baisse significative des températures, ont été favorables au tallage des semis précoces des céréales", indique le ministère dans un communiqué. Ces pluies auront un impact très positif sur l'évolution de la campagne agricole à travers l'amélioration du couvert végétal en général et des parcours en particulier, la redynamisation des travaux d'entretien (désherbage chimique et apport d'engrais azotés) et l'augmentation des réserves des barrages à usage agricole et des niveaux des nappes phréatiques, fait savoir la même source.
Elles permettront aussi d'améliorer la situation de l'arboriculture fruitière, notamment le bon démarrage végétatif, ainsi que le calibre et la maturation des variétés tardives et d'agrumes, outre la bonne tenue des nouvelles plantations arboricoles. Et de noter que les pluies importantes qui ont touché une bonne partie du territoire national à partir de la 3ème décade du mois de novembre 2020 ont permis de résorber progressivement le déficit pluviométrique. Ainsi, le cumul pluviométrique moyen national au 13 janvier 2021 s'est élevé à 180,6 mm, soit une hausse de 5% par rapport à la moyenne des 30 dernières années (172,2 mm) et une hausse de 50% par rapport à la campagne précédente (120,3 mm) à la même date.
Quant à la réserve des barrages à usage agricole, elle cumule 5,48 milliards m3 (taux de remplissage de 41%) contre 6,23 milliards m3 la campagne précédente à la même date, fait remarquer le ministère, signalant que l'alimentation des barrages continue par des ruissellements qui se maintiennent à partir des hauteurs notamment par la fonte des neiges.
Le taux de remplissage des barrages alimentant les périmètres irrigués s'est amélioré au Loukkos à 99%, au Gharb (62%), au Moulouya (36%), à Souss-Massa (32%), au Haouz (28%), à Tadla et Ouarzazate ((21%), à Tafilalet (17%) et à Doukkala (13%).
Le déficit hydrique notable et la répartition spatiotemporelle inadéquate au début de la campagne agricole 2020/2021, en particulier depuis septembre jusqu'à la 2ème décade de novembre 2020 a retardé le semis des cultures d’automne et avait impacté négativement l’état des parcours.