Le gouvernement français réunit, mardi, les chefs d'entreprises pour les sensibiliser aux risques d'un "Brexit dur".
Une réunion d'information et de sensibilisation des entreprises se tient aujourd'hui à Bercy, en présence des confédérations professionnelles.
Destinée à faire « un nouveau point sur l’état des discussions avec le Royaume-Uni et sur les prochains enjeux dans la perspective de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne », cette réunion sera présidée par la secrétaire d’Etat chargée des Affaires européennes, Amélie de Montchalin, la secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances, Agnès Pannier-Runacher, et le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Action et des Comptes Publics, Olivier Dussopt.
La date butoir fixée par les dirigeants européens pour sortir de l'Union européenne a été repoussée à plusieurs reprises. Mais le nouveau Premier ministre Britannique « Boris Johnson a tenu des propos assez clairs sur sa façon de gérer le dossier et donc il n'écarte pas du tout une possibilité de 'no deal' (absence d'accord)", a déclaré Agnès Pannier-Runacher, sur BFM Business.
La ministre a exhorté dans ce contexte les entreprises françaises "à ne pas perdre de temps" pour se préparer à cette éventualité.
Par ailleurs, le ministère de l’Action et des Comptes publics, anticipant les conséquences du Brexit pour les entreprises françaises qui commercent avec le Royaume-Uni, organise, jusqu’à fin septembre à Calais, un exercice grandeur nature pour lequel 700 douaniers supplémentaires ont été recrutés.
Chaque année, quatre millions de camions passent par le port de Calais et les entreprises qui exportent ou importent verront leurs conditions de travail fortement impactées par le Brexit.
«On était prêts pour la première date, fin mars. La date de fin octobre nous permet de faire des tests», a indiqué au Figaro, le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin.
À Calais, des bâtiments ont été construits pour permettre le contrôle des camions qui vont en Grande-Bretagne, mais surtout ceux qui en arrivent. «Les douanes sont prêtes à ce bouleversement d’une nouvelle frontière », a affirmé le ministre. « Nous avons travaillé sur notre système de frontière intelligente: nous avons numérisé le dédouanement et des codes-barres seront collés sur les pare-brise des camions. La lecture de ces codes-barres se fera à plusieurs kilomètres de la frontière, permettant une sélection très rapide», a-t-il souligné.