L'ONU appelle à soutenir la force du G5 Sahel pour faire face à la détérioration de la situation sécuritaire dans la région

L'ONU appelle à soutenir la force du G5 Sahel pour faire face à la détérioration de la situation sécuritaire dans la région

 

Nations-Unies (New York), 20/11/2019 (MAP) – L'organisation des Nations-Unie a appelé, mercredi, à soutenir la force conjointe du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad), qui a plus que jamais besoin d’être appuyée par la communauté internationale pour faire face à la détérioration de la situation sécuritaire dans la région.

«Au cours des six derniers mois, la situation sécuritaire au Sahel a continué de se détériorer. Les attaques attribuées ou revendiquées par les groupes terroristes contre les forces de sécurité et les populations civiles se sont multipliées, de même que les incidents violents opposant les membres de diverses communautés», a déploré Bintou Keïta, la Sous-Secrétaire générale de l’ONU pour l’Afrique au Département des opérations de paix, devant le Conseil de sécurité.

La violence causée par les groupes terroristes au Sahel s’étend désormais aux pays de la côte ouest-africaine, et le long d’une bande sahélo-sahélienne qui relie pratiquement à présent les zones d’opérations de la force conjointe du G5 Sahel et celles de la Force multinationale dans le Bassin du Lac Tchad, a-t-elle précisé, notant que plusieurs responsables régionaux mettent en garde contre «le risque d’effondrement de la digue sécuritaire dans la région».

Dans ce contexte, Keïta a jugé encourageant que la force conjointe du G5 Sahel ait accéléré son rythme opérationnel et s'est félicitée des engagements et de la détermination des pays du G5 Sahel à surmonter les nombreux défis auxquels ils sont confrontés lors de la mise en opération de la force conjointe.

«La force conjointe reste un élément essentiel d’une série de mesures de sécurité régionales et internationales visant à lutter contre les groupes armés extrémistes au Sahel, ainsi que contre d’autres défis transfrontaliers, notamment la traite des personnes, le trafic de biens illicites, d’armes et de drogues, les migrations et les déplacements. Cependant, la force conjointe ne peut à elle seule sécuriser le Sahel. Il faut faire davantage pour éviter une nouvelle détérioration de la situation», a fait observer la responsable onusienne.

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