Le constructeur automobile allemand Volkswagen a commencé des négociations pour régler à l'amiable le grand procès qui l'oppose à ses clients depuis fin septembre en Allemagne, l'une des nombreuses ramifications judiciaires du scandale des moteurs diesel truqués.
Les négociations engagées avec la fédération de défense des consommateurs allemands (VZBV), qui devraient "rester confidentielles", sont à "un stade précoce" et ne présentent donc "aucune garantie d'aboutir", indiquent jeudi dans un communiqué conjoint les deux parties.
L'affaire du dieselgate remonte à septembre 2015, quand le géant automobile allemand a avoué avoir équipé 11 millions de véhicules de ces logiciels, ainsi le constructeur automobile est accusé d'avoir délibérément nui à ses clients en installant à leur insu un logiciel faisant paraître leurs véhicules diesel moins polluants qu'ils ne l'étaient en réalité.
Cette annonce de discussions entre les deux parties vise à mettre un terme au premier grand procès de consommateurs ouvert dans le cadre du dieselgate contre Volkswagen, via une procédure groupée créée en Allemagne en réaction à ce scandale.
Près de 400.000 requêtes de consommateurs ont été déposées contre l'entreprise en Allemagne, dans cette procédure hors norme qui devrait se poursuivre au moins jusqu'en 2023 en raison d'un appel possible devant la Cour fédérale, selon Volkswagen.
Les juges du tribunal de Brunswick doivent déterminer si la falsification opérée par Volskswagen a causé un préjudice à ses clients, et, si tel est le cas, calculer leurs indemnisations.
Le "dieselgate" a depuis coûté à Volkswagen plus de 30 milliards d'euros en frais juridiques, amendes et dédommagements, principalement aux Etats-Unis.
Volkswagen tente, lui, de tourner la page en misant 30 milliards d'euros sur sa nouvelle gamme électrique pour "regagner l'estime de la société" d'après Ralf Brandstätter, responsable de la marque VW.