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Mardi 01 Juin 2021 - Par admin

Dialogue CGEM-Gouvernement: le patronat propose la formalisation du rôle de la plateforme

Chakib Alj prône le rapprochement du mode de fonctionnement de la plateforme CGEM-Gouvernement à celui du CVE, dont l’efficacité est avérée.

Par M. Diao

En dépit des efforts déployés par le gouvernement dans l’optique de permettre à l’économie nationale d’amortir le choc induit par la crise liée au coronavirus, force est de reconnaître que la pérennité des TPME, notamment celles évoluant dans les branches les plus sensibles aux conséquences de la pandémie, est toujours en jeu. D’où l’intérêt pour l’Etat et la CGEM de maintenir un dialogue permanent, crucial pour la mise en place et l’adaptation des mécanismes allant dans le sens du soutien des entreprises et l’amélioration de leur compétitivité.

Pour l’heure, nombreuses sont les TPME qui font face à l’épineuse problématique de l’endettement. Pour cause, bon nombre d’entre elles, pénalisées par une trésorerie fragile bien avant la pandémie, ont fait le choix de recourir à l’endettement pour faire face à leur baisse d’activité enregistrée sur une longue période. C’est en cela que l’une des suggestions contenue dans le discours prononcé récemment à Rabat par le président de la CGEM, Chakib Alj, dans le cadre de la plateforme CGEM-Gouvernement, mérite une attention particulière.

L’allocution de Chakib Alj a mis en exergue, entre autres, le rôle majeur joué par le Comité de veille économique (CVE). Pour rappel, institué sur hautes instructions du Roi dans le contexte pandémique, le CVE a permis d’accompagner les citoyens et l’économie marocaine, à travers l’adoption de mesures importantes, pour ne citer que l’indemnité forfaitaire de 2.000 DH, le report des échéances fiscales et sociales, les moratoires pour les remboursements de crédits, l’instauration des crédits garantis par la CCG et celle des contratsprogrammes sectoriels.

Paroles de pro: Chakib Alj, président de la CGEM

La pandémie de la Covid-19 a aussi révélé la résilience et la capacité d’adaptation de notre industrie nationale. En effet, plusieurs secteurs se sont complètement réinventés et sont aujourd’hui prêts à saisir les opportunités qui se présentent, notamment celles liées à la redéfinition des chaînes de valeur mondiales. C’est pour toutes ces raisons qu’il faut continuer à développer l’industrie nationale pour qu’elle s’érige en une réelle locomotive pour notre économie. Nous sommes à un tournant capital à ne pas manquer. Dans ce sens, la mise en place de la banque de projets industriels, accueillie avec beaucoup d'enthousiasme par les opérateurs, a permis de donner de la visibilité sur les opportunités existantes par filière. Il s’agit donc d'une réponse concrète à la question du «made in Morocco» et de la préférence nationale. Nous estimons toutefois que ces programmes d’accompagnement doivent être adressés aussi bien à la TPME qu’à la grande entreprise, toutes deux génératrices d’emplois et de richesse.

«Ces actions concrètes et justes ont été entreprises en un temps record et témoignent de notre capacité à traiter des sujets avec courage, efficacité et surtout proactivité. Et c’est cette dynamique que nous voulons dupliquer dans le cadre de la plateforme CGEM-Gouvernement», soutient le numéro 1 de la CGEM.

En clair, Chakib Alj prône le rapprochement du mode de fonctionnement de la plateforme CGEM-Gouvernement à celui du CVE, dont l’efficacité est avérée. Concrètement, le patron des patrons propose davantage de formalisation du rôle de la plateforme, afin de pouvoir traiter en synergie et de manière rapide et effective, les chantiers économiques à moyen terme.