Jeudi 1er juin, à la Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de l'éducation-formation de Rabat, s'est déroulée la présentation du dernier livre d'Abdelfattah Kilito intitulé «Par Dieu, cette histoire est mon histoire».
En collaboration avec le laboratoire de littérature, arts et ingénierie pédagogique de l'Université Ibn Tofail de Kénitra, une rencontre a été organisée pour discuter de l'œuvre récente d'Abdelfattah Kilito. Cette occasion a offert à l'auditoire l'opportunité d'explorer le parcours de l'auteur et de se plonger dans la discussion et le débat autour des différentes thématiques littéraires abordées dans son dernier ouvrage.
«Par Dieu, cette histoire est mon histoire» représente le quatrième ouvrage d'Abdelfattah Kilito dédié aux récits contenus dans «Les Mille et une nuits». Son titre est une traduction française d'une «citation» prononcée par Shahrayar à Shahrazad dans une édition rare des Mille et une nuits.
L'auteur explore dans cette œuvre le pouvoir du «livre maudit» d'Abû Hayanne Al Tawhidi intitulé «La satire des deux vizirs», qui exerce une influence sur les écrivains et les lecteurs contemporains, entraînant des conséquences allant d'un simple malaise à une fin tragique et déshonorante pour quiconque ose le lire.
Au travers de cet ouvrage, Abdelfattah Kilito soulève divers questionnements : Comment peut-on éviter de lire le livre maudit lorsqu'on prépare une thèse sur Abû Hayanne Al Tawhidi ? Est-ce que la malédiction s'étend également à sa traduction ? Faut-il se contenter de lire une sélection de passages ou simplement le parcourir du regard ?
Abdelfattah Kilito allie subtilement humour et érudition dans les pages de cet ouvrage, créant ainsi une complicité avec les lecteurs. Tout en les entraînant dans sa réflexion, il les invite à considérer la meilleure approche pour lire et comprendre les auteurs d'une époque révolue.
Abdelfattah Kilito, originaire de Rabat, est un éminent universitaire et écrivain marocain qui a été récompensé à de multiples reprises. Parmi ses distinctions, on compte le Prix du Maroc lu livre en 1989, le prix du Rayonnement de la langue française en 1996 et le prix Sultan Bin Ali al-Oweis en 2007 et le Prix Roi Fayçal de langue et littérature arabes en 2023.