Boris Johnson, fervent défenseur du Brexit, est arrivé largement en tête jeudi du premier tour des votes pour élire le chef du Parti conservateur britannique, et succéder à la Première ministre Theresa May, loin devant les six autres candidats encore en lice.
"Je suis ravi de remporter le premier tour mais la route est encore longue", a déclaré l'ancien ministre des Affaires étrangères, qui a raflé 114 votes des députés conservateurs sur 313.
Arrivé deuxième avec 43 voix, l'actuel chef de la diplomatie, Jeremy Hunt, a appelé à désigner un "chef sérieux", pique à son principal rival, connu pour ses bourdes. En pleine crise politique sur le Brexit, "les enjeux ont rarement été plus importants pour notre pays", a-t-il souligné.
Initialement prévue le 29 mars, la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne a été repoussée à deux reprises, en raison de l'opposition du Parlement à l'accord de sortie négocié par la Première ministre Theresa May avec l'UE. Le divorce est désormais fixé à fin octobre au plus tard.
Lors de ce premier test, trois candidats ont échoué à recueillir les 17 voix nécessaires pour accéder au deuxième tour. Les deux seules femmes de la compétition, toutes les deux favorables à une rupture brutale avec l'UE, l'ex-ministre chargée des relations au Parlement Andrea Leadsom et l'ancienne ministre du Travail Esther McVey sont éliminées, ainsi que l'ancien secrétaire d'Etat à l'immigration Mark Harper.
Le prochain vote pour poursuivre l'écrémage aura lieu mardi. Car le processus a lieu en deux temps: les 313 députés conservateurs s'expriment d'abord sur les candidats lors d'une série de votes à bulletin secret jusqu'à ce qu'il n'en reste plus que deux, avant que les 160.000 membres du parti ne départagent les finalistes, d'ici la fin juillet.
Avec AFP