Statut d’Al Qods : vote écrasant à l’ONU contre la décision américaine

Statut d’Al Qods : vote écrasant à l’ONU contre la décision américaine

 

La résolution a obtenu 128 voix pour et 9 contre, avec l’abstention de 35 pays. Le texte n’est pas juridiquement contraignant, mais à le mérite d’exprimer la volonté des Etats membres.

 

 

L’Assemblée générale de l’Onu a adopté, jeudi à une écrasante majorité, une résolution condamnant la décision de Washington de reconnaître Al Qods capitale d’Israël, malgré les menaces directes des Etats-Unis, qui avaient bloqué ce même texte lundi au Conseil de sécurité.

Reprenant le même langage de la résolution à laquelle Washington avait opposé son véto lundi au Conseil, la résolution de l’AG considère que toute décision qui vise à altérer la nature, le statut et la composition démographique d’Al Qods «n’a aucun effet juridique, et est nulle et non avenue».

Le texte fait office de réponse directe à la décision du président Donald Trump annoncé le 6 décembre, qui a promis aussi de déménager l’ambassade US à la ville sainte. Cette décision «doit être annulée conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité», a souligné le texte voté jeudi, appelant les pays à s’abstenir d’établir des missions diplomatiques à Jérusalem.

Proposée par le Yémen et la Turquie en leur qualité respectivement de président du Groupe arabe et de président du Sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) au sein de l’Onu, et co-parrainé par une trentaine de pays, dont le Maroc, le texte a engrangé 128 voix pour et 9 contre, avec l’abstention de 35 pays.

La résolution appelle aussi à «inverser les tendances négatives qui compromettent la solution à deux Etats et l’intensification et l’accélération du soutien et des efforts internationaux et régionaux visant à parvenir, sans tarder, à une paix globale, juste et durable dans le Moyen-Orient».

Ce vote favorable sonne comme un défi aux menaces du président Trump, qui a brandi mercredi le bâton des coupes des aides à l’encontre des pays qui voteraient pour le texte.

Il a dénoncé, lors d’une réunion à la Maison Blanche ces pays qui «prennent (des Etats-Unis) des centaines de millions de dollars et même des milliards de dollars et, ensuite, ils votent contre nous». «Laissez-les voter contre nous, nous économiserons beaucoup», a-t-il dit en insinuation à l’arrêt ou la réduction des aides qui leur sont destinées.

A l’issue du vote, Le porte-parole du président de l’Assemblée générale, a fait remarquer qu’alors que les résolutions de l’Assemblée générale ne sont pas juridiquement contraignantes, «elles ont le mérite d’exprimer la volonté des Etats membres».

La session de vote s’est déroulée en présence notamment du ministre des Affaires étrangères de Palestine, Riyad al-Malki, qui a dénoncé les menaces et les intimidations américaines, soulignant que la décision du président Trump «n’affecte en rien la statut et la position d’Al Qods, mais elle se répercute plutôt sur la position des Etats-Unis en tant médiateurs paix».

 

 

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