Al-Qods : Veto US à l’ONU à la résolution appelant Trump à changer d’avis

Al-Qods : Veto US à l’ONU à la résolution appelant Trump à changer d’avis

 

Pour la représentante des USA à l’ONU, ce projet de résolution est «un affront» qui ne sera pas oublié.

 

 

Les Etats-Unis ont opposé lundi leur veto à une résolution soumise au Conseil de sécurité des Nations unies appelant Donald Trump à revenir sur sa décision de reconnaître Jérusalem comme capitale de l'Etat d'Israël, incitant les Palestiniens à demander une réunion d'urgence de l'Assemblée générale de l'Onu.

Les 14 autres pays membres du Conseil de sécurité ont tous voté en faveur du texte mais le veto d'un des cinq membres permanents (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni) suffit à en empêcher l'adoption.

Le projet de résolution soumis par l'Egypte énonçait que les décisions portant sur le statut de Jérusalem n'ont aucune valeur légale et doivent être annulées.

«Ce à quoi nous avons assisté ici au Conseil de sécurité est un affront. Cela ne sera pas oublié», a déclaré après le vote l'ambassadrice américaine auprès de l'Onu, Nikki Haley, qui a précisé que ce veto était le premier des Etats-Unis en plus de six années.

«Nous ne le faisons pas avec plaisir, mais nous le faisons sans réticence», a-t-elle ajouté. «Le fait que l'on utilise ce veto pour défendre la souveraineté américaine et le rôle des Etats-Unis dans le processus de paix au Moyen-Orient n'est pas une source de gêne pour nous. Cela doit être une source d'embarras pour le reste du Conseil de sécurité».

La Turquie a estimé de son côté que ce veto démontrait que les Etats-Unis avaient «perdu toute objectivité». Recep Tayyip Erdogan et la Première ministre britannique Theresa May ont convenu au cours d'une conversation téléphonique de déployer des «efforts intenses» pour trouver une solution, a-t-on dit de sources à la présidence turque.

Le texte transmis samedi aux membres du Conseil de sécurité et qui appelait tous les pays à s'abstenir d'installer des missions diplomatiques à Jérusalem, affirmait que «toute décision ou action prétendant modifier le caractère, le statut ou la composition démographique de la ville sainte de Jérusalem n'a aucune valeur légale, est nulle et non avenue et doit être annulée conformément aux résolutions du Conseil de sécurité».

Bouleversant la ligne observée depuis des décennies par ses prédécesseurs, Donald Trump a annoncé le 6 décembre que les Etats-Unis reconnaissaient Jérusalem comme capitale d'Israël, une initiative unilatérale qui a suscité de vives critiques de la communauté internationale.

«Dans le sillage de la décision des Etats-Unis, la situation est devenue beaucoup plus tendue avec un nombre accru d'incidents, notamment des tirs de roquettes depuis Gaza et des affrontements entre les Palestiniens et les troupes israéliennes», expliquait avant le vote Nickolay Mladenov, l'envoyé spécial des Nations unies pour la paix au Moyen-Orient.

Le ministre palestinien des Affaires étrangères a annoncé depuis Ramallah que les Palestiniens allaient porter la question devant l'Assemblée générale de l'Onu, comme le permet la résolution 377A dite d'Union pour le maintien de la paix.

«Nous allons dans les 48 prochaines heures demander une réunion en urgence de l'Assemblée générale des Nations unies», a déclaré Riyad al Maliki, assurant que la communauté internationale allait «considérer la décision du président Trump comme nulle et non avenue».

Les textes votés par l'Assemblée générale ne sont pas soumis au veto des grandes puissances mais ne sont pas contraignants.

 

 

Reuters

 

 

L’Actu en continu

Hors-séries & Spéciaux