S.M. le Roi, réformateur et modernisateur

S.M. le Roi, réformateur  et modernisateur

altNous sommes jeudi 19 septembre ! La capitale, Bamako, comme l’ensemble des autres villes du Mali, vit au rythme des festivités qui se préparent pour l’investiture du président élu, Boubakar Keita. Une cérémonie plus que symbolique qui prend une dimension internationale, du fait de la guerre qui a ravagé le pays pendant plusieurs mois, de la mainmise islamiste qu’il a subie et qui en est l’origine et, non moins significative, de l’intervention militaire franco-africaine que le Maroc a soutenue. Parmi les vingt chefs d’Etat présents à cette cérémonie aux couleurs de l’espoir, Sa Majesté le Roi Mohammed VI s’est déjà imposé ! La télévision malienne a braqué ses projecteurs déjà la veille, à son arrivée la nuit à Bamako. Les voix bruissent sur cette présence exceptionnelle du «Roi du Maroc» au Mali, traduisant ainsi l’immense attachement des populations envers sa personne.

 

 

Il s’est déplacé spécialement pour apporter son soutien à la réconciliation nationale dans ce pays livré à des agressions jihadistes ! Accoutrement typiquement national, très à l’aise, Sa Majesté Mohammed VI a déployé une intense activité pendant et en marge de son séjour au Mali. Il s’est entretenu avec plusieurs chefs d’Etat présents aux cérémonies, il a prononcé surtout un important discours dans lequel, devoir de solidarité oblige, il a décliné l’esprit du soutien du Maroc au Mali. Tout au long de ce séjour, l’image du Roi du Maroc, et donc de notre pays, a été rehaussée grâce à cette présence du Souverain à Bamako, capitalisée et qui a constitué un véritable succès aux yeux du monde entier. En témoigne l’applaudimat d’une chaîne comme LCP dont les sondages estiment que «le Roi du Maroc a devancé François Hollande» en notoriété! En témoigne aussi la rageuse réaction de nos voisins algériens qui ont très mal pris le succès de la visite royale au Mali.

La visite de S.M. Mohammed VI au Mali constitue, en vérité, un coup de maître. Il a renversé la vapeur et restauré la place du Maroc dans cette partie de l’Afrique, livrée aux convulsions. Elle fait partie de la vision de politique étrangère à laquelle le Souverain imprime une dimension solidaire et fraternelle. Il a annoncé que le Maroc prendra en charge la formation de 500 Imams maliens, parce que la dimension cultuelle reste un volet significatif dans la reconstruction de ce pays à tradition islamique et qui nouait des relations privilégiées avec le Maroc. 

Depuis son accession au Trône, en juillet 1999, S.M. Mohammed VI a imprimé à son règne une dynamique inédite, marquée par les réformes et les grands chantiers. On ne se hasarderait jamais à dresser le bilan de l’immensité des actions lancées, des projets réalisés ou en cours, de cette ardeur à construire et réformer. Toutefois, la nature des projets reste fortement économique, Mohammed VI se faisant un point d’honneur de hisser le Maroc sur le podium des pays émergents. Plus de 60% des projets lancés portent sur les infrastructures, le développement, la performance économique, les réformes qui stimulent ou renforcent l’industrie, les nouvelles technologies… et la compétitivité… Et l’ensemble des projets s’inscrit dans une vision moderniste. Dans l’esprit du Souverain, le Maroc doit s’inscrire dans la nouvelle mondialisation qui est à l’économie nationale ce que le coup de fouet est au cheval de course. La création d’un Conseil de la concurrence, la réforme de la Bourse, la relance du tourisme et la réorganisation de certains secteurs , comme les métiers du monde qui prennent leur ancrage, reçoivent un appui constant.

 

S.M. le Roi, adepte convaincu de la transparence

Sa Majesté le Roi est aujourd’hui le défenseur des initiatives et des réformes économiques. Il appuie les stratégies publiques, mais en appelle à l’implication du secteur privé, dont le rôle reste décisif pour insuffler l’investissement et stimuler la croissance. Il souhaite voir émerger, en l’occurrence, un secteur privé dynamique capable de participer de manière conséquente au développement économique du pays et de se hisser en acteur majeur de la croissance. Le dynamisme du secteur privé marocain est de toute évidence nécessaire à ses yeux pour asseoir une économie saine et diversifiée. Quelques esprits chagrins se sont répandus ces dernières années en rumeurs, en allusions et sous entendus pour affirmer , en l’occurrence, que le groupe SNI a une mainmise sur un certain nombre de secteurs de l’économie ! La réponse aura été cinglante, puisque la même SNI, dans un souci manifeste de ne pas céder à la surenchère, a cédé le secteur agro-alimentaire. Au sein de la Centrale laitière, Danone, actionnaire depuis 1953, est devenu majoritaire en acquérant 38% du capital du groupe  contre 550 millions d'euros: Driss Bencheikh, président de la Centrale laitière, tout à son dynamisme et fidèle à la culture du groupe où il exerce depuis près de 25 ans, n’hésite pas à justifier la nouvelle donne  par ce propos dénué de tout désabusement : « Nous allons constituer une tête de pont pour conquérir l'Afrique de l'Ouest ». Dans l’activité des huiles du groupe SNI, le nouveau repreneur français, Sofiprotéol, spécialiste reconnu des oléagineux, entend introduire des innovations importées de Lesieur France dans les produits marocains, de quoi concurrencer tous les autres producteurs, certes, mais aussi de quoi attiser leur compétitivité, logique du marché oblige, à rénover leur outil. Est-ce à dire que le marché est libre, concurrentiel et âpre au gain ! Aux uns et aux autres de le conquérir. Il se passe depuis quelques années une rude bataille pour la conquête des nouveaux métiers porteurs comme les nouvelles technologies, la téléphonie ou les énergies renouvelables. Là aussi, la réglementation est appliquée à la lettre, ne favorisant ni l’un , ni l’autre. Le groupe Inwi n’excède pas 23% des parts du marché national dominé par Maroc Telecom, filiale de Vivendi, et Méditélécom, filiale de France Télécom. La filiale Areva, spécialisée dans les énergies renouvelables, a mis longtemps et subi plusieurs déboires avant d’arracher l’appel d’offres du parc des éoliens de Tarfaya… En se repositionnant dans la distribution, les filiales Marjane et autres se sont trouvées confrontées à d’autres groupes aussi performants comme Aswak Assalam ou Carrefour-Label Vie…

L’image du leader, ce colosse aux pieds d’argile, n’est pas aussi inentamée qu’on le pense, la SNI devant relever de plus en plus le défi de jeunes et «petits» challengers et s’adapter à l’avenir à une transfiguration progressive des lois du marché.

Il n’ y a plus de «monopole royal» et le marché dicte ses propres règles ! L’émulation en est une ! Dans les discours de SM Mohammed VI, elle n’a jamais été un vain mot.  

 

H. Alaoui

 

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