Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est dit, mercredi, «inquiet» de la situation qui prévaut à Guergarat, soulignant la «nécessité» de la pleine mise en œuvre de la résolution 2351, adoptée en avril 2017 par le Conseil de sécurité des Nations Unies, qui réitère la prééminence du plan d’autonomie au Sahara sous souveraineté marocaine.
«Les membres du Conseil de sécurité se sont déclarés préoccupés par la situation à Guergarat, et ont rappelé l'importance du maintien du statu quo, tel que mentionné dans le rapport du Secrétaire général, ainsi que la nécessité de l'application intégrale de la résolution 2351», a déclaré le Président du Conseil, l’ambassadeur néerlandais à l’ONU, Karel van Oosterom.
Dans son rapport distribué aux membres du Conseil de sécurité, au mois d’avril 2017, Guterres avait, rappelle-t-on, exigé le retrait complet et immédiat du polisario de la zone tampon de Guergarat.
Il avait, dans ce contexte, affirmé qu’il «demeure profondément préoccupé par la présence continue d’éléments armés du front polisario dans cette région, et par les défis que cela pose à la raison d’être de cette zone tampon». Guterres avait reconnu, à ce propos, que cette situation risque d’«entraîner l’effondrement du cessez-le-feu» et d’engendrer un «impact dangereux» sur la sécurité et la stabilité de l’ensemble de la région.
La déclaration de l’ambassadeur néerlandais intervient suite à un briefing du Conseil de sécurité par l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Horst Kohler, et le Secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des opérations de maintien de la paix, Jean Pierre Lacroix.
Le Conseil, a dit M. van Oosterom, exprime son «plein soutien» aux efforts de l’Envoyé personnel, et «se réjouit de ses récentes rencontres bilatérales avec les parties et les pays voisins pour relancer le processus de négociation avec une nouvelle dynamique et un nouvel esprit menant à la reprise d'un processus politique sous les auspices du Secrétaire général».
Et le diplomate néerlandais de conclure que les membres du Conseil de sécurité «ont souligné l'importance de maintenir un engagement constructif afin de faire avancer le processus politique».
De son côté, l’ambassadeur français à l’ONU, François Delattre a déclaré à des journalistes que le Conseil a tenu de «très bonnes consultations» sur le dossier du Sahara.
Pour sa part, Kohler a indiqué avoir eu «une réunion très encourageante avec les membres du Conseil».
(MAP)