Législatives 2021: la grogne sociale, un enjeu électoral

Législatives 2021: la grogne sociale, un enjeu électoral

Une précampagne est déjà initiée et chaque formation affûte ses armes.

Le manque de confiance des citoyens dans la vie politique s’est accentué.

 

Par C. Jaidani

 

Les formations politiques se préparent activement pour les élections législatives, prévues fin septembre prochain. Une précampagne est initiée pour baliser le terrain. Les partis multiplient les réunions et autres meetings, que ce soit par visioconférence ou en présentiel. En véritable challenger du PJD, le RNI, qui ne cache pas ses ambitions pour briguer le leadership, a lancé le programme «100 jours, 100 villes». Il a présenté dernièrement les conclusions de cette initiative.

«Notre programme est inédit à tous les niveaux. Nous voulons faire émerger des élites locales et assurer une proximité avec les citoyens pour être à l’écoute de leurs revendications», souligne Aziz Akhannouch, secrétaire général du RNI et ministre de l’Agriculture. Les rencontres organisées par le parti de la colombe et qui ont touché 35.000 citoyens, nous apprennent que 90% des participants ne sont pas satisfaits de la situation de leur ville et 80% voient la santé comme priorité. Le programme a permis d’identifier les préoccupations des citoyens, qui sont essentiellement économiques.

Pour sa part, le Parti de l’authenticité et de la modernité (PAM) focalise son programme sur la consolidation de la démocratie et l’Etat de droit, principaux leviers pour assurer le développement, réduire les inégalités et la pauvreté. «Il faut avoir confiance en la vie politique nationale. De nombreuses réformes profondes sont à mener sans plus tarder. La crise sanitaire en a montré quelquesunes», souligne Abdellatif Wahbi, secrétaire général du PAM.

Plusieurs événements et faits devraient peser lourdement sur les prochaines échéances électorales, à commencer par la crise sanitaire qui a généré une crise économique sans précédent et dont les soubresauts devraient perdurer quelque temps. La grogne sociale a atteint un niveau très élevé. Les manifestations et autres mouvements de revendication se sont nettement multipliés dernièrement, et ce en dépit des restrictions sanitaires.

Dans ce climat fortement agité, le PPS «propose d’ouvrir un débat public, gage de l’adhésion de toutes les composantes de notre peuple aux questions cruciales de notre pays». La formation du livre estime que «cette orientation revêt un caractère décisif, au moment où le Maroc s’apprête à organiser des échéances électorales importantes, dont la réussite requiert le rétablissement de la confiance et de la crédibilité et la promotion d’un climat positif qui se caractérise par la détente et l’élargissement de l’espace des libertés individuelles et collectives pour assurer une large participation à ces échéances».

De son côté, le PJD veut toujours rempiler pour un troisième mandat et conduire une autre fois le gouvernement. Une ambition légitime, qui sera sans doute confrontée à de nombreuses contraintes, dont notamment le quotient électoral qui réduira à coup sûr sa force de frappe. Néanmoins, elle dispose de plusieurs atouts qui lui permettent de consolider son positionnement, particulièrement son électorat fidèle et engagé. 

 

Appel pour bien choisir les candidats
L’Association marocaine de protection des deniers publics a appelé les partis politiques à accréditer des personnes qui répondent aux critères d’honnêteté et de crédibilité. Elles doivent assumer leur responsabilité pour mettre un terme aux pratiques du passé. Une nouvelle génération d’hommes politiques permettra de donner un nouveau souffle à la vie politique nationale et rendre confiance aux électeurs. L’association espère que les nouvelles nominations à la tête du Conseil supérieur du pouvoir judicaire, de la Cour des comptes et du Conseil de la concurrence puissent donner une nouvelle impulsion à la bonne gouvernance.

 

 

 

 

 

 

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