Le gouvernement dans sa nouvelle mouture se doit d'accélérer les réformes, en cours ou en instance, de modifier sa gouvernance et de communiquer davantage pour que les citoyens puissent adhérer aux politiques publiques, a relevé le politologue et universitaire Mustapha Sehimi.
«Le gouvernement doit notamment communiquer davantage sur les dossiers de la relance de la croissance économique, de la création de l'emploi et du rétablissement de la confiance en faveur des opérateurs économiques nationaux et étrangers", a ajouté Sehimi dans une déclaration à la MAP en réaction à l'annonce de la nouvelle mouture du gouvernement après sa restructuration.
«Ce gouvernement est lié par une obligation de résultats, il ne peut pas échouer car il y a un certain nombre de grands chantiers qui doivent être relancés, d'autres qui doivent être ouverts, sans omettre les priorités à redéfinir dans les politiques publiques», a-t-il souligné.
Par ailleurs, ce gouvernement, qui a été remanié à la demande du Roi, doit rapidement démontrer sa «capacité réformatrice» et émettre des signaux forts de mobilisation et d'accélération du rythme travail pour que son bilan politique puisse répondre aux attentes des citoyens, a estimé M. Sehimi.
Il a fallu 70 jours pour aboutir à un gouvernement réduit de plus d'un tiers, avec notamment la suppression de 12 secrétariats d'Etat, a fait observer le politologue.
Cette réduction permet une identification optimale des responsabilités entre les différents ministres, avec la mise en place de pôles au lieu des secteurs qui étaient éclatés entre différents départements, a-t-il poursuivi, notant qu'il existe désormais un pôle économique et financier, un pôle éducation, un pôle social et un pôle gouvernance des politiques publiques.
«Il y a davantage de responsabilisation de chaque ministre, quelle que soit son appartenance politique, pour réussir dans son secteur», a noté l'universitaire.
En outre, les femmes occupent maintenant des ministères dans des secteurs importants, comme l'habitat et le tourisme, a relevé Sehimi, soulignant qu'il existe désormais une normalisation de la représentation féminine au sein du gouvernement, avec des secteurs socio-économiques importants.