- Le parti va clarifier sa position lors de son prochain Conseil national
- Baraka déplore la lenteur des réformes dans les secteurs vitaux
Le Parti de l’Istiqlal (PI) a opté pour le soutien critique du gouvernement, a assuré, mercredi à Rabat, le secrétaire général du parti, Nizar Baraka, notant que le prochain Conseil national de cette formation procédera à une évaluation objective de cette situation.
Baraka, qui était l'invité du Forum de la MAP, tenu sous le thème du positionnement du Parti de l'Istiqlal sur l’échiquier politique marocain, a affirmé que le PI décidera, à partir de cette évaluation, s’il poursuivra dans cette voie ou s'il optera pour une opposition constructive.
Le secrétaire général du PI a indiqué qu’il existe actuellement de «véritables difficultés» dans la mise en œuvre des réformes, notant que le précédent et l'actuel gouvernement ont eu une «occasion en or» pour mettre en œuvre ces réformes.
Baraka a relevé qu’ «on n’a pas encore vu de réformes importantes dans des secteurs vitaux, tels que l’éducation, la santé, les services publics, ainsi qu’en matière d'accès aux services de base et de mise en œuvre de la régionalisation avancée».
Le patron du parti de la balance n'a pas manqué de souligner que le Maroc présente des indicateurs inquiétants sur plusieurs plans, particulièrement dans les domaines de l'emploi, de la formation et du développement humain.
Il a aussi pointé du doigt la faible attractivité de l'offre politique, estimant que «la personnification de la concurrence dans ce domaine a conduit à une perte de confiance en l'action politique». Le Maroc «a besoin d'une nouvelle vision de la pratique politique pour une réhabilitation de la chose politique», a-t-il noté.
Il a évoqué également l’élaboration de plans de développement régionaux dotés d'importants budgets qui n’ont aucun rapport avec les ressources des régions, soulignant que cette disparité entre les programmes et la réalité fait que le citoyen perd confiance en l’action politique et en l’avenir.
Baraka s’est arrêté, à cette occasion, sur la problématique de la non-coordination entre les ministères, appelant à plus d’efficience dans l’action du gouvernement et à une mise en œuvre effective des chantiers de réformes.