Dans une allocution de près d’une heure, publiée sur le site du PJD, l’ancien chef de gouvernement s’est montré calme, serein et s’interdit, pour le moment, de commenter les conditions dans lesquelles s’est constitué le gouvernement de Saad Eddine El Othmani, avec l’entrée de l’USFP dans la majorité. «Le temps viendra où les instances du parti discuteront de ce qui s'est passé», s'est-il contenté de dire.
Benkirane préfère se projeter dans l’avenir. Il a également appelé ses militants au calme, à canaliser leur mécontentement, et à ne pas faire voler en éclat la cohésion de son parti. Il a toutefois insisté sur le respect de la liberté d’expression au sein du parti de la lampe.
«Ce qui est arrivé est arrivé. Cela ne sert à rien de polémiquer. Il y a une analyse assez répandue qui dit que le PJD a perdu la bataille. Est-ce que cela veut dire que c’est la fin du PJD, que nous allons baisser les bras ?», a déclaré l’ancien chef de gouvernement.
«Le chemin est encore long et il faut poursuivre notre combat. Soyez patients», a-t-il déclaré à la Chabiba du parti.
Se retirer de la vie politique, se reposer ? «Ce n’est pas possible», a assuré Benkirane, tant que les réformes essentielles aux pays ne sont pas achevées.
Il s’est aussi félicité de son attitude et celle de son parti suite à sa mise à l’écart : «Nous (le parti et moi), avons réagi à ma mise à l’écart de la manière la plus élégante qui soit, et nous l’avons accepté».