Instagram, Facebook, Messenger et WhatsApp ont été victimes d’une panne sans précédent, le 4 octobre 2021, partout dans le monde, et pendant plusieurs heures.
Par K. A
L’incident n’est pas passé inaperçu pour les internautes du monde entier. Pendant plus de six heures, une panne mondiale a touché les applications du groupe californien : Instagram, Facebook, WhatsApp et Messenger.
Downdetector, spécialiste qui suit en temps réel les problèmes rencontrés sur les sites et services Web, a indiqué même qu’il s’agit de «la plus importante qu’il ait jamais observée». Ceux qui tentaient d'ouvrir les sites sur un moteur de recherche, une page blanche «erreur 500 sur le serveur» s’affichait.
Sur Twitter, un des seuls grands réseaux à ne pas être affecté, les hashtags #instagramdown, #facebookdown et #WhatsAppdown ont immédiatement monté dans les tendances les plus discutées par les internautes.
En réaction à la panne, le réseau social à l’oiseau bleu a laissé entendre dans un tweet cocasse vers 19h00 : «Bonjour littéralement à tous». Cette interruption a clairement profité à d’autres services de messagerie comme Signal et Telegram, qui ont annoncé un gros afflux d’inscriptions ces dernières 48 heures.
Le groupe californien dans les méandres
C'est comme si on tapait une adresse sur Google Maps et que cette dernière n'existait plus. Même Oculus, la plateforme VR de Facebook, était down. Facebook a indiqué dans un communiqué que la panne de ses réseaux et messageries avait été causée par un «changement de configuration défectueux», ou une erreur de maintenance.
«Les ingénieurs de Facebook ont été envoyés dans l'un de ses principaux centres de données américains en Californie pour restaurer le service, ce qui signifie que le correctif ne pouvait pas être effectué à distance», souligne le média américain «The Verge», dans son enquête sur l'origine du bug. D’autres, comme Bloomberg, rapportaient que certains services internes utilisés par les employés de Facebook, notamment l'outil Workplace utilisé pour la communication entre les équipes, étaient également hors service.
«A l'immense communauté de personnes et d'entreprises du monde entier qui dépendent de nous, nous sommes désolés. Nous avons travaillé dur pour rétablir l'accès à nos applications et services et nous sommes heureux de vous annoncer qu'ils sont à nouveau en ligne. Merci de votre patience». C'est à travers ces mots que le géant américain a annoncé le retour à la normale de l'ensemble de ses plateformes.
L’hypothèse d’une attaque informatique écartée La panne des services Facebook a rapidement alimenté les spéculations autour d'une potentielle attaque informatique. Ironie de la situation, le nom de domaine est brièvement apparu «à vendre» dans la soirée chez plusieurs sites d’hébergement, dont DomainTools et GoDaddy.
«Des changements au niveau du protocole BGP (Border Gateway Protocol) ont été détectés juste avant la panne, vers 16h45 (heure marocaine). Il semble que les routes qui permettent d’orienter le trafic Internet aient été interrompues par Facebook», a indiqué le directeur technique de CloudFlare. Pour faire encore plus simple, quand un internaute tape www.facebook.com dans son navigateur, le fournisseur d’accès à Internet interroge le système de gestion du nom de domaine (DNS) qui fait correspondre cette URL à une adresse IP chiffrée. Ainsi, les routes BGP permettent de diriger le trafic Internet pour aller du domicile d’un internaute au Data center de Facebook.
Sans ces canaux, les octets ne savent pas où aller, et Facebook.com est perdu dans les fins fonds du Net. Si des bugs ont déjà eu lieu auparavant, il est insolite qu’ils soient de la même ampleur et qu’ils concernent toutes les applications au même degré de ce qui vient de se produire.