À la clôture du premier semestre 2017, le volume d’affaires en agrégé de la cote marque une appréciation de 3,6% par rapport au S1 2016 proforma, pour se chiffrer à 118,27 MMDH. Cette bonne résilience d’ensemble est palpable également au niveau de l’analyse par valeur, puisque sur les 72 sociétés ayant publié, près de 60% ont affiché des revenus en appréciation, notent les analystes d’Upline.
Par secteur d’activité, la performance a été au rendez-vous. C’est le cas notamment du secteur «Pétrole & Gaz», qui a performé avec un chiffre d’affaires (CA) en bonification de 26,8%, générant une contribution de 1,3 pt à la croissance du CA global, du secteur «Agroalimentaire», qui a contribué pour près de 1 pt à la croissance du CA global, profitant de l'extension de son activité à l’export, et des «Assurances» dont le chiffre d’affaires s’est accru de 12,4%, sur fond essentiellement d’affermissement de l’activité Vie.
Par contre, les secteurs télécoms et Immobilier ressortent comme principaux contributeurs à la baisse des revenus de la cote. Maroc Telecom (unique représentant du secteur télécoms) aura pâti d’un environnement concurrentiel et réglementaire contraignant, au moment où Addoha a été impacté par un report volontaire de la production d’un projet au deuxième semestre 2017.
Le secteur bancaire : principal pourvoyeur de profits
Comme à l’accoutumée, les banques ont réalisé 24,5% du revenu global de la cote, suivies par les télécoms à hauteur de 14,5% et l’agroalimentaire avec une part de 9,3%.
Le secteur des transports continue, pour sa part, d’occuper le bas du podium avec une contribution qui ne dépasse pas les 0,3%.
Managem, elle, s’en sort très bien grâce à une forte croissance organique et une plus-value exceptionnelle réalisée sur la cession d’une partie de son projet Lamikal en République Démocratique du Congo. Au final, le secteur des mines est le premier contributeur à la croissance de la masse bénéficiaire au terme du semestre avec 3,7 points, soit 47% de la croissance globale.
Les minières sont talonnées par les bancaires, avec une contribution de 2,5 pts à la croissance du RNPG global, du fait essentiellement de la baisse du coût du risque. Ceci étant, la tendance en ce premier semestre est la baisse, quasi-générale, du coût du risque de l’ensemble des banques admises à la cote. Sauf pour CIH Bank qui, en l’absence de récupération sur cession d’actifs, a vu son coût du risque porté à 152,1 MDH, en hausse de près de 50% comparativement au S1 2016.
Les télécoms freinent la croissance
Par contre, «le secteur des télécoms a plombé la croissance de la cote, avec une contribution négative de l’ordre de -1,0 pt. Outre les contraintes réglementaires, cette contreperformance est liée à la non récurrence d’une plus-value sur cession de terrain réalisée au S1 2016. Exclusion faite de Maroc Telecom, la capacité bénéficiaire ressort en amélioration de 11,1%», constate Upline.
Compte tenu de ces réalisations, les bénéfices agrégés des sociétés cotées se bonifient de plus de 8%, s’approchant de la barre des 17 milliards de DH.
Les analystes font ressortir un tout autre constat. À l’issue de ce premier semestre, plusieurs secteurs continuent à offrir un couple (ROE/marge opérationnelle) intéressant. Parmi ceux-ci, on peut citer les secteurs des télécoms (55,0%/29,3%), pétrole& gaz (54,9%/14,3%) ou encore les mines
30,9%/18,1%). En revanche, leur analyse croisée laisse apparaître des secteurs peu rémunérateurs, tels particulièrement les équipements électroniques (0,5%/2,7%). ■
Y. Seddik