◆ La question qui taraude plusieurs esprits est de savoir si le PLF 2021 sera en mesure de relancer promptement et durablement les différents pans de l’économie nationale, fragilisés par la crise.
Par M. Diao
La crise liée au coronavirus, qui a mis à genoux bon nombre d’économies, dont celle du Maroc, risque d’impacter l’économie nationale encore pour longtemps. Le pays devrait connaître un taux de croissance en recul de 5,8% du PIB en 2020.
Tout l’enjeu est de savoir si le PLF 2021, placé par l’Exécutif sous le signe du réalisme et dont l’ambition est, entre autres, de rétablir la confiance et l’espoir à travers la couverture sociale pour tous les Marocains, sera en mesure de relancer promptement et durablement les différents pans de l’économie. Rien n’est moins sûr au regard des multiples incertitudes qui entourent l’évolution de la pandémie et l’impact de celle-ci sur différents pays partenaires du Maroc.
Pour rappel, les orientations générales du PLF 2021 s’articulent autour de trois axes. Il s’agit de l’accélération de la mise en œuvre du Plan de relance de l’économie nationale, le lancement de la première phase de la généralisation de la couverture sociale (AMO) et le renforcement des bases de l’exemplarité de l’Etat.
Ce qui passe également par l’optimisation du fonctionnement de celui-ci. Concrètement, le PLF 2021 prévoit un déficit budgétaire de 6,5% du PIB au titre de l’exercice de 2021 (contre 7,5% en 2020) et une croissance de 4,8% pour l’année prochaine. Et ce, en tenant compte des prévisions du Fonds monétaire international pour l’économie mondiale et la zone Euro et sur la base des hypothèses d’une récolte céréalière de 70 millions de quintaux et d'un prix moyen du gaz butane à 350 dollars la tonne.
L’effort d’investissement public global, l’une des principales forces motrices de la croissance au Maroc, devrait atteindre 230 Mds de DH en 2021. Le PLF 2021 traduirait également le dessein de l’Exécutif d’œuvrer au rétablissement des équilibres macroéconomiques.
Ainsi, le gouvernement s’engage à réduire le déficit budgétaire à partir de 2021 dans la perspective de stabiliser le niveau d’endettement, tout en développant des ressources à travers des mécanismes de financement innovants. La gestion active du portefeuille public via la cession des actifs permettrait d’injecter 10 Mds de DH dans le budget de l’Etat.