Le total bilan des 11 associations de micro-crédit s’est situé à 9 Mds de DH en 2021.
Les autorités misent sur l'assurance inclusion comme levier stratégique de la SNIF.
Le secteur du micro-crédit a connu depuis son démarrage une croissance continue, favorisée par l’intérêt et le soutien aussi bien institutionnel que financier accordé par les pouvoirs publics et les organismes de coopération internationaux.
Le total bilan des 11 associations de micro-crédit s’est situé à 9 Mds(MM) de DH en 2021 contre 8,6 MMDH en 2020, soit une hausse de 5%. Quant à l'encours total brut de crédit, il se situe à 8,2 MMDH en 2021 contre 8,1 MMDH en 2020, soit une hausse de 1,8%. Il en découle un encours moyen de crédits avoisinant 10.000 dirhams en 2021, contre 9.000 dirhams en 2020. Plus de 97% des crédits sont distribués par les 4 plus grandes associations.
Cette évolution s’est accompagnée d’une importante mutation du secteur du microcrédit. C’est dans ce contexte que s’inscrit le micro-crédit comme pilier de la Stratégie nationale d'inclusion financière (SNIF), qui appelle à une forte coordination des actions pour donner un accès à la plus grande partie de la population à des services et produits financiers adaptés à ses besoins, indique Bank Al-Maghrib dans son dernier rapport sur la Stratégie nationale de l'inclusion financière.
Au courant de l’année 2021, les efforts des pouvoirs publics se sont poursuivis pour le renforcement du rôle du secteur du microcrédit dans le développement de l’inclusion financière, et ce par l’adoption en juillet 2021 de la loi n°50-20 relative à la microfinance, visant la refonte du cadre légal et réglementaire de ce secteur.
Suite à l’adoption de la loi n°50-20 susvisée, des incitations fiscales en faveur du secteur de la microfinance ont été débattues avec les représentants dudit secteur en vue de leur adoption au niveau de la Loi de Finances 2022.
Assurance inclusive
La feuille de route du levier «Assurance inclusive», basée en grande partie sur l’étude portant sur l’assurance inclusive, énumère un ensemble de chantiers opérationnels, règlementaires et législatifs dans l’objectif de favoriser davantage l’accès aux services d’assurance, en encourageant le développement d’une nouvelle offre répondant aux besoins des populations cibles.
En vue d’anticiper le lancement de cette nouvelle activité, l’ACAPS a préparé une instruction à destination des établissements de paiement comprenant les modalités et conditions d’octroi de l’agrément.
Elle a également élaboré un guide à destination des entreprises d’assurances et de réassurance, qui vise la simplification et l’adaptation des termes et conditions des contrats de micro-assurance. Ce dernier intègre un ensemble de modèles de contrats élaborés en concertation avec la FMSAR.
Par ailleurs, l'Autorité a lancé un appel d’offres pour la mise en place de l’enquête «Baromètre annuel de l’assurance inclusive», dont l’ambition est de suivre, du côté de la demande, le niveau d’accès des populations cibles à la micro-assurance et d’apprécier l’impact des diverses mesures et initiatives prises.
Quant à l’assurance agricole, le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, a lancé une assistance technique visant la restructuration des produits d’assurances arboriculture fruitière et grandes cultures, notamment sur les aspects techniques et financiers, et ce dans le but d’atteindre à terme les objectifs prévus dans le cadre de la stratégie Generation Green 2020-2030, tout en optimisant l’efficacité des subventions.