Les prêts accordés par les 13 associations de micro-crédit à la clientèle ont totalisé un encours brut de près de 6,8 milliards de dirhams en 2018, marquant une hausse de 2,7%, après celle de 3,7% il y a un an.
Il en découle un encours moyen de 8.000 dirhams, soit 1.000 dirhams de plus par rapport à 2017, indique la Banque centrale dans son dernier rapport sur la supervision bancaire.
Le secteur, qui s’apprête à connaître une réforme majeure, est toujours aussi concentré : près de 92% des crédits sont accordés par les trois plus grandes associations.
Les crédits à la micro-entreprise représentent 88% du total, en baisse d’un point par rapport à 2017, note la même source. Près de 76% des crédits sont concentrés au niveau du milieu urbain, contre 70% une année auparavant. La part des prêts individuels a gagné 3 points, passant de 70% à 73%.
Le secteur des associations du micro-crédit a par ailleurs clôturé l’exercice 2018, avec un bénéfice net de 188 millions de dirhams, enregistrant une hausse de 5% après une baisse de 15% en 2017, soit un ROA de 2,4% et un ROE de 6,6%.
Du mieux pour la sinistralité
S’agissant des créances en souffrance, leur encours a enregistré un repli de 8% à près de 204 millions de dirhams après une hausse de 20% en 2017, dégageant un taux de risque de 3%, au lieu de 3,3% une année plus tôt.
Selon la Banque centrale, cette amélioration est liée notamment à des opérations de radiation de créances en souffrance. Le taux de couverture de ces créances par des provisions s’est renforcé à 86% contre 82% en 2017.
Hausse de l’endettement
Les dettes envers les établissements crédit, représentant plus que la moitié des ressources des associations de micro-crédit, se sont appréciées de 3,8% à 4 milliards de dirhams, après une baisse de 1,3% une année auparavant. Elles sont constituées à hauteur de 88% de l’endettement auprès des banques locales.
Les fonds propres de ces associations ont été renforcés de 2,4% à près de 2,9 milliards de dirhams, soit 36% des ressources.