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Le dirham a gagné 0,9% contre le dollar et perdu autant contre l’euro depuis le 12 janvier

Le dirham a gagné 0,9% contre le dollar et perdu autant contre l’euro depuis le 12 janvier

 

- Les demandes des banques en devises étrangères n'ont pas dépassé, durant cette période, les 16 millions de dollars

- Le niveau des réserves de changes se maintient à plus de 6 mois d'importations

 

Ce matin, lors de la présentation des résultats préliminaires de l’économie marocaine en 2017, Mohamed Boussaid, ministre de l’Economie et des Finances, est revenu sur l’impact de la réforme du régime des changes entamée le 15 janvier dernier.

Le ministre a affirmé qu'entre le 12 et le 24 janvier 2018, et sous l'effet principalement de l'appréciation de 1,8% de l'euro face au dollar, le taux de change du dirham s'est apprécié de 0,9% contre le dollar contre une dépréciation de 0,9% par rapport à l'euro.

Pour ce qui est des interventions de Bank Al-Maghrib sur le marché des changes, le ministre a fait savoir que les demandes des banques en devises étrangères n'ont pas dépassé, durant cette période, les 16 millions de dollars, entièrement satisfaite par Bank Al-Maghrib, notant que ces données témoignent de la confiance du marché et des opérateurs dans la valeur de la monnaie nationale.

Il s'agit selon lui d'une réaction positive par rapport à cette réforme, insistant sur le fait que les résultats annoncés ne concernent que les premiers jours de l'entrée en vigueur de la réforme du régime de change.

«Les premiers jours sont les plus décisifs et donnent les premiers indices», a-t-il indiqué, rappelant que cette réforme intervient après une longue réflexion de près de 20 ans.

Le processus de mise en œuvre de la réforme du régime de change a été accéléré durant ces deux dernières années, a précisé le ministre, soulignant qu'une réforme de telle envergure requiert des instruments pour faire face aux fluctuations des marchés.

Cette réforme ne pouvait être appliquée dans un contexte de crise, sans disposer de réserves de changes suffisantes, ou en l'absence d'un secteur bancaire bien structuré en mesure de la mettre en œuvre, a-t-il expliqué, relevant que «le marché aura le dernier mot».

Par ailleurs, depuis le passage à un régime de change plus flexible, le niveau des réserves de changes se maintient à plus de 6 mois d'importations, a souligné Boussaid, tandis que les avoirs extérieurs nets des banques ont augmenté de près de 30 MMDH.

 

Déficit budgétaire à 3,5% du PIB à fin 2017

 

Sur un autre registre, le ministre a relevé que le déficit budgétaire hors privatisation s’est établi à 3,5% du PIB, ce qui est conforme aux prévisions et en amélioration par rapport à son niveau de 2016 (4,1%), expliquant que ce résultat a été obtenu grâce à une maitrise des dépenses courantes et une meilleure mobilisation des recettes, et ce en dépit de la poursuite de l’accélération de l’investissement.

Il a en outre indiqué que le déficit du compte courant devrait revenir à environ 4% en 2017 contre 4,4% durant l’exercice précédent grâce notamment au bon comportement des exportations et ce malgré le renchérissement de la facture énergétique et le maintien des importations de biens d’équipement à un niveau élevé en relation notamment avec les efforts d’investissements de projets de grande envergure.

L’Europe reste la principale destination des exportations marocaines bien que sa part ait passé de 76% en 2007 à 70% en 2017, tandis que la part de marché en Afrique a doublé passant de 5 à 10%, au moment où celles de l’Amérique et de l’Asie ont été consolidées.

 

 

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