La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) va investir 200 millions de dirhams dans une émission d'obligations vertes d'un milliard de dirhams lancée par l'Office national des chemins de fer (ONCF), en vue de refinancer la dette utilisée pour construire la ligne ferroviaire à grande vitesse électrifiée du Maroc (Al Boraq).
La BERD est le seul investisseur international dans cette obligation, qui sera alignée sur les critères de transport terrestre à faible émission de carbone du Climate Bonds Standard, vérifiés par une seconde partie et certifiés par le Climate Bonds Standard Board, indique jeudi la BERD dans un communiqué, précisant qu'elle bénéficiera également d'une garantie fournie par le mécanisme de garantie Tamwilcom.
"Cette première coopération entre la BERD et l'ONCF est une étape importante, car elle concerne la première obligation verte du Maroc dans le secteur des infrastructures et s'appuie sur les résultats impressionnants de l'ONCF dans ce domaine", souligne la même source, ajoutant qu'elle servira de plateforme pour de nouvelles coopérations sur des initiatives vertes.
Le train Al Boraq a commencé à fonctionner au Maroc en 2018 en tant que premier système ferroviaire à grande vitesse en Afrique, rappelle l’institution basée à Londres.
La ligne à grande vitesse pour le transport de passagers réduit considérablement les temps de trajet ferroviaire entre les grands centres économiques de Tanger et de Casablanca, détaille la BERD, notant qu'elle favorise l'usage du transport ferroviaire électrifié respectueux de l'environnement plutôt que des alternatives plus intensives en carbone (transport routier et aérien), en plus de permettre une plus grande intégration économique de deux villes clés, soutenant le développement du secteur privé et la croissance économique.
Le Maroc est un membre fondateur de la BERD et est devenu un pays d'opérations en 2012. À ce jour, la BERD a investi plus de 3,5 milliards d'euros dans le pays à travers 88 projets.