◆ Après cinq années de préparation, Aradei Capital s’introduit à la Bourse de Casablanca. Objectif : lever 600 MDH, dont 500 MDH pour financer des projets identifiés.
Par A. Hlimi
L’IPO de Aradei Capital n’a rien d’une surprise, puisque ses actionnaires, le groupe Label’Vie en l’occurence, ont préparé le terrain à cette éventualité depuis 2014. La société a, depuis, pris le temps d’accroitre sa surface de contact avec les investisseurs, à travers des opérations réussies sur le marché obligataire notamment.
La société est donc loin d’être une découverte pour les investisseurs professionnels. Le petit porteur qui ne connaît pas la société doit, lui, comprendre qu’il a affaire à une foncière avec un business modèle des plus classiques, comme le résume son PDG, Nawfal Bendefa : «Notre métier consiste à lever des capitaux ou de la dette, investir dans des actifs immobiliers professionnels locatifs et reverser ces loyers aux actionnaires, déduction faite de nos charges».
Un business simple qui peut séduire une population d’actionnaires sensibles au rendement, souhaitant s’exposer à l’immobilier professionnel et ses perspectives, sans les tracas de l’investissement immobilier classiques. De plus, Aradei Capital est réputée pour son portefeuille de qualité, capable de générer un rendement récurrent supérieur à 8%. Son patrimoine est composé de 29 actifs à travers 15 villes du Royaume et valorisé à plus de 5 milliards de dirhams.
Un timing qui peut surprendre
Selon Bendefa, dans une conférence de presse virtuelle, l’IPO est une étape et non une finalité pour l’entreprise.
Questionné à plusieurs reprises par les journalistes sur le timing, il répond : «Nous préparons l’opération depuis plusieurs années. C’est une coïncidence qu’on la réalise en cette période assez particulière sur les marchés. Désormais, nous pouvons partager la croissance avec de nouveaux actionnaires, alors on le fait».
Et de la croissance, Aradei Capital en a sous la pédale, à en croire son buisness plan, son chiffre d’affaires étant projeté avec une croissance de plus 17% sur les 5 prochaines années. Une accélération que Bendefa explique par le passage à un nouveau palier de revenus suite aux investissements réalisés ces dernières années. La crise sanitaire et la volatilité sur les marchés n’auront donc pas retardé cette IPO pour laquelle les roadshwos sont exclusivement réalisés par visioconférences. Une première au Maroc !
Immobilier professionnel : une tendance lourde
Le top management de Aradei Capital est confiant dans les perspectives du marché qu’il cible et qui est drivé, d’une part, par une hausse de la demande des utilisateurs sur de nouvelles surfaces et, d’autre part, par l’industrie des OPCI qui stimule ce marché.
Aradei Capital souhaite d’ailleurs être pleinement investi sur les supports OPCI à défaut d’en être un. Aradei Capital dit égalament vouloir surfer sur les besoins de financement de la relance post-crise : «La relance post-Covid19 passe par un besoin de financiarisation de l’immobilier pour libérer les capacités financière des entreprises, avec des opérations de leaseback notamment. Les entreprises comme la nôtre sont des outils pour accompagner cette relance», nous dit, ravi, Nawfal Bendefa.
Où souscrire ?
L'ouverture de la période de souscription aura lieu le 1er décembre et se terminera le 4 décembre à 15h30 inclus. Les investisseurs pourront souscrire auprès d'un large syndicat de placement composé de banques et de sociétés de Bourse de la place. Les co-conseillers financiers et co-chefs de file du syndicat de placement sont CFG Bank Capital Markets, Valoris Securities et Capital Trust Securities. La société aura le ticker ARD et sera cotée en continu à partir du 14 décembre prochain.
Les souscripteurs seront tous logés à la même enseigne, avec un seul type d'ordre possible, à l'exception des OPCVM obligataires court terme et monétaires qui sont exclus de l'opération. Ceci permettra de servir au maximum la demande des petits porteurs. Avec une première allocation à hauteur de 125 actions par souscripteur.
Pour l’ensemble des investisseurs hors OPCVM, le maximum de titre à détenir par souscripteur est de 10% du nombre global d’actions proposées dans le cadre de l’opération, représentant 150.000 actions, soit 60 MDH. Pour les OPCVM, le minimum entre 10% du nombre global d’actions proposées dans le cadre de l’opération, représentant 150.000 actions, soit 60 MDH, et 10% de l’actif net de l’OPCVM correspondant à la valeur liquidative au 27 novembre 2020.