Intervenant lors d'un séminaire international sur le système national d’information et modélisation, le Wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, a proposé des axes de réforme pour les données économiques produites.
«Si je dois évoquer un axe de réforme, je prioriserai en tant que banque centrale l’amélioration de la production des données économiques quantitatives infra-annuelles», a déclaré Jouhari. « Par contre, dans une perspective plus large, je pense qu’il y a urgence de revoir le cadre légal du système statistique national ». Celui-ci reste en effet régi par des textes qui remontent à 1968, soit plus d’un demi-siècle.
«Pour un système aussi décentralisé que le nôtre, il est nécessaire de mettre en place un cadre et des instances à même d’assurer une plus forte coordination de ses différentes composantes, d’établir les priorités en matière d’opérations à réaliser et d’instaurer des règles et des politiques claires en termes de production, de diffusion et d’accessibilité. En bref, il s’agit d’assurer pour les utilisateurs le service le plus fiable en matière de statistique publique », suggère le Wali.
Le gouverneur de la Banque centrale n'a pas toutefois pas manqué de rappeler que le Maroc jouit, en comparaison avec ses pairs, d’une bonne position en matière de développement de son système statistique. Il est à rappeler dans ce sens que nous sommes parmi les premiers pays des régions Afrique et MENA à adhérer à la Norme Spéciale de Diffusion des Données du FMI. Mais, conclut-t-il, il y a toujours des marges pour faire encore mieux.