Après une année difficile où les bénéfices consolidés de Delattre Levivier Maroc (DLM) ont baissé de 21% suite à la recrudescence des risques dans l'activité à l'international, le management s'attend désormais à une remontée de son RNPG en 2016, tout en «réfléchissant à une augmentation de capital».
2015 a été une année pour le moins difficile pour DLM qui a subi une montée des risques à l'international (représentant d'ailleurs 20% de son activité) et un rallongement des délais de paiement au Maroc. Le management s'attend désormais à une remontée de son RNPG en 2016. Son Directeur général, Eric Cecconello, nous a annoncé lors de la conférence de présentation des résultats, que «l'année démarre très fort avec des commandes de 800 MDH qui assurent 30 mois d'activité pour le groupe». Cela devrait maintenir le chiffre d'affaires consolidé de DLM au-delà du milliard de dirhams en 2016, chiffre qui a été atteint pour la première fois de son histoire en 2015. Il devrait ainsi s'établir à 1,05 Md de DH contre 1,03 Md de DH en 2015. Le résultat d'exploitation, qui a baissé en 2015 de 30% à 56 MDH, provoquant une baisse des bénéfices, devrait à son tour grimper pour se situer à 58 MDH de dirhams en 2016, porté essentiellement par la baisse des provisions après une année 2015 où le groupe a dû nettoyer ses créances en Côte d'Ivoire et au Sénégal. Pour sa part, le RNPG devrait être de 20 MDH contre 13 MDH en 2015, soit une hausse de 53%. En 2015, en plus de la baisse du résultat d'exploitation, les frais financiers, de 34 MDH, ont également pesé sur les bénéfices qui ont chuté de 21%.
Une augmentation de capital dans le pipe
L'OCP est le plus grand donneur d'ordres de Delattre Levivier. Il représente 58% de son chiffre d'affaires. Heureusement pour le groupe, l'OCP n'est pas considéré comme un mauvais payeur. Du moins, c'est ce qu'a annoncé le management de DLM. Cela dit, d'autres clients s'avèrent être «lents à payer» avec un impact considérable sur son besoin en fonds de roulement qui s'est établi à 548 MDH en 2015.
La société prépare une augmentation de capital pour faire face à la situation. «La structure de notre bilan nous pénalise, nous avons besoin d'améliorer notre fonds de roulement pour accompagner notre activité», déclare Cecconello. Le DG de DLM affirme avoir été mandaté par le Conseil d'administration pour chercher de nouvelles sources de financement : «nous étudions toutes les éventualités, mais nous préférons que cela se fasse à travers une augmentation de capital que nous essayerons de boucler en 2016». En attendant, le groupe a de quoi s'occuper. Il souhaite accélérer le rythme de production et livrer le plus rapidement possible les commandes de cette année.
Adil Hlimi