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Des produits à développer

Des produits à développer

photo OPCVM Garanties de capital, mais aussi garanties de performances.

Les fonds contractuels ont besoin de temps, et doivent  faire leurs preuves.

Tour d’horizon avec Khalil El Yamani, Directeur de gestion de Valoris Management.

Finances News Hebdo : Peut-on considérer les OPCVM contractuels comme une alternative d'investissement pour les épargnants, face à la morosité du marché boursier  ?

Khalil El Yamani : On ne peut pas dire que les OPCVM contractuels constituent vraiment une alternative d’investissement pour les épargnants. Chaque classification de fonds représente son marché. Les fonds actions représentent leur marché; même s’ils ne présentent aucune garantie réelle, ils peuvent avoir des performances exceptionnelles supérieures à celles offertes par les fonds contractuels. Il en est de même pour les fonds obligataires, monétaires et diversifiés.

Les fonds contractuels sont de nouveaux produits au Maroc, qui présentent un marché intéressant parce que tout épargnant aimerait bien obtenir des garanties réelles par rapport à son investissement. C’est vrai que le marché de la gestion d’actifs représente plus de 220 Mds de DH, mais il existe toujours une somme importante qui n’est pas encore investie, et ce parce que les investisseurs sont assez frileux et hésitants quant aux garanties proposées. Donc, la vraie nouveauté de ces OPCVM contractuels, comme son nom l’indique, c’est un contrat réel qui présente des garanties de capital, mais aussi, dans certains cas, des garanties de performances.

F.N.H. : Comment fonctionne cette catégorie de fonds? Dans ce sens, est-ce qu’ils peuvent investir dans tous les types de titres et jusqu’à quelle limite ?

K.E.Y. : Les fonds contractuels sont obligés de respecter toutes les règles prudentielles comme tout OPCVM classique. Cependant, un fonds contractuel peut basculer au cours de sa vie vers un fonds monétaire, obligataire court terme (OCT) ou diversifié. La formule mathématique qui détermine la garantie de capital ou de performance est souvent complexe et donc une dérogation est très souvent demandée au CDVM, par les sociétés de gestion, par rapport même à la composition. La valorisation aussi doit être validée non seulement par le CDVM, mais aussi par le dépositaire et le commissaire aux comptes du fonds en question. En terme d’investissements, ils peuvent investir dans tous les types de titres.

F.N.H. : Peu de fonds contractuels existent sur le marché ; pourquoi ces fonds ne sont-ils pas assez développés ?

K.E.Y. : Comme tout nouveau produit, dans n’importe quel marché, les fonds contractuels ont besoin de temps, et doivent faire leurs preuves afin de s’adapter au marché. Et sur la base de leur track record ainsi que de leurs performances, de plus en plus d’investisseurs s’intéresseraient à cette catégorie dans le futur.

F.N.H. : En terme de coûts, est-ce que le souscripteur aura à payer davantage de frais de gestion s'il opte pour cette catégorie ?

K.E.Y. : Le souscripteur ne payera pas davantage de frais de gestion en optant pour cette catégorie de fonds. En général, les taux de frais de gestion pour les fonds actions et diversifiés sont les plus élevés sur le marché. Pour les fonds contractuels, je dirais que le taux des frais de gestion est, en moyenne, le même que pour les fonds obligataires moyen et long terme. Ce sont des frais de gestion moyens mais, bien sûr, tout dépend de la stratégie de la société de gestion.

 

Propos recueillis par M. B.


 


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