La banque parvient à attirer davantage de dépôts à vue (+13,2%). Durant le premier semestre, le PNB consolidé s’apprécie de 2%. Le RNPG est en baisse de 28,8%, impacté par le retour du coût du risque à un niveau normatif.
Le premier semestre de CIH Bank a confirmé la bonne dynamique commerciale observée l’an dernier. La banque dirigée par Ahmed Rahhou a fait de l’augmentation de ses dépôts à vue et de la diminution des dépôts rémunérés l’un de ses objectifs majeurs pour optimiser le coût de ses ressources. A fin juin 2015, avec une collecte nette de 2 milliards de dirhams, les dépôts à vue progressent de 13,2%, intégrant notamment une croissance de 26,9% pour les comptes courants à 17,1 milliards de dirhams. Dans le même temps, les dépôts à terme ont connu sur la même période une baisse de 13,3% à 4,1 milliards de DH. Les certificats de dépôt affichent une hausse de 11,7%.
Côté crédits, la dynamique est réelle en ce qui concerne les crédits hors immobiliers qui représentent près du quart du total des crédits distribués. La hausse est de 20% comparativement à fin juin 2014, à 8,4 milliards de DH. Pour les crédits immobiliers, l’encours stagne à 24 milliards de DH. Dans ces conditions, le total bilan de la banque s’apprécie de 3,6%, à 44,7 milliards de DH. Sur le plan de l’activité, le PNB consolidé progresse de 2% par rapport à juin 2014, tiré notamment par la marge nette d’intérêt qui croit de 2,3% sur la même période, selon le communiqué du Conseil d’administration de CIH Bank. Notons que la filiale Sofac, spécialiste du crédit à la consommation, enregistre pour le PNB et la marge d’intérêt des hausses respectives de 12% et 6%.
Le Résultat brut d’exploitation consolidé s’apprécie également. La hausse est de l’ordre de 6,6% à 349 millions de DH, profitant notamment d’une bonne maîtrise des charges d’exploitation qui ont baissé de 0,9% sur la période.
En revanche, la profitabilité s’inscrit en baisse lors de ce premier semestre, puisque le résultat net part du groupe ressort à 190 millions de DH, en retrait de 28,8% par rapport à juin 2014 (-19,9% en social). La banque attribue cette régression au retour du coût du risque «à un niveau normatif» de 64 millions de DH en juin 2015, alors qu’il était de -81 millions de DH en juin 2014. Le CIH rappelle que le coût du risque négatif enregistré l’an dernier était exceptionnel, puisqu’il était le fait d’une reprise importante de provisions sur un dossier historique. Ces éléments exceptionnels retraités, l’évolution du RNPG est de -7% (+12,4% en social).
Amine Elkadiri