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Caisse centrale de garantie : Bien plus qu’un levier de financement

Caisse centrale de garantie : Bien plus qu’un levier de financement

 

 

Les crédits garantis et cofinancés ainsi que le nombre de TPME  financées ont atteint respectivement 39 milliards de DH et 18.000 TPME en 2016. Chaque Dirham investi par l'Etat dans la CCG lui rapporte 1,5 DH au bout de 5 ans par des mécanismes de transfert, en impôts notamment.

 

La Caisse centrale de garantie (CCG) «est l'une des meilleures Caisses de garantie au monde». Cette assertion est du ministre des Finances, Mohamed Boussaid, qui s’exprimait à l’occasion de la 3e édition du Forum international sur la garantie institutionnelle dans la région MENA, organisée les 26 et 27 octobre 2017 à Marrakech par la CCG, et à laquelle ont participé un nombre importants d'intervenants de différents pays de la région.

Si le ministre en est si fier, c'est parce que du haut de ses 70 ans d'existence - la CCG est l'une des plus vieilles Caisses de garantie dans la région -, la Caisse fait le double des objectifs qui lui sont assignés.

Ce véhicule permet aux banques de couvrir des secteurs et des entreprises jugés trop risqués, qui normalement ne peuvent pas bénéficier de crédits. C'est ainsi que la CCG permet indirectement de gonfler les bilans bancaires, sans pour autant faire exploser les risques associés. Un effet de levier que les banques ne manquent d'ailleurs pas de faire jouer : les crédits garantis et cofinancés ainsi que le nombre de TPME financées ont atteint respectivement 39 milliards de DH et 18.000 TPME en 2016, soit le double des objectifs fixés par l'Etat à cette Caisse.

L’activité «Particuliers» a, pour sa part, réussi à maintenir le cap et atteindre les objectifs arrêtés, soit 22 milliards de DH de crédits garantis et 112.000 ménages bénéficiaires. De plus, sur les dernières années, la Caisse a fait passer le taux d'indemnisation de 30 à 80% pour le secteur bancaire, de quoi maintenir bas le taux de contentieux rattaché à ses produits.

 

Un apport pour l'environnement immédiat de la Caisse

 

Une étude récente menée par le management de la CCG a montré que les entreprises accompagnées, dont certaines étaient considérées fragiles, enregistrent des hausses de leurs ventes et des effectifs employés.

De plus, Hicham Zanati Serghini, Directeur général de la Caisse, a indiqué à Marrakech que chaque Dirham investi par l'Etat dans la CCG lui rapportait 1,5 DH au bout de 5 ans par des mécanismes de transfert, en impôts notamment. Même l'Etat réalise du levier à travers la Caisse.

«Au niveau régional ou mondial, aucune étude n'a été menée sur les études d'impact des Caisses de garantie sur les populations d'entreprises. Nous travaillons actuellement dans le cadre d'une task-force au sein de la Banque mondiale, pour mettre en place des critères globaux. Cela dit, les études menées au Maroc sont concrètes et concluantes», nous confie le DG de la Caisse.

Créée en 1949, la CCG a connu une première transformation durant les années 90 avant de devenir en 2009 le seul acteur du système national de garantie institutionnelle.

L’année 2017 sera également une grande date pour la Caisse. En effet, elle se lance dans le Capital investissement à travers Innov Invest, et plus particulièrement le capital-risque et amorçage, parents pauvres de cette industrie financière au Maroc.

En investissant de la sorte en Equity, la CCG verra son champ d'intervention démultiplié. Cela coïncidera avec le démarrage en 2018 de son nouveau plan stratégique. Qui sait, peut-être que c'est le moment de changer de nom ou du moins de le faire évoluer pour coller à la réalité de cette banque, bientôt d'investissement. ■

 

A. Hlimi

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