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Bourse : La fin de l'année promet d'être passionnante !

Bourse : La fin de l'année promet d'être passionnante !

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Les prix des matières premières resteront-ils aussi bas ? La Banque Centrale reconsidérera-t-elle sa politique en accordant une énième souplesse au marché monétaire ? La Loi de Finances privilégiera-t-elle ou sanctionnera-t-elle certains secteurs d'activités ? Une fois que les investisseurs auront un semblant de réponses à ces questions, ils devront ensuite s'en poser d'autres sur les risques intrinsèques à certaines entreprises particulières. Bref, à deux mois et demi de la fin de l'année, plusieurs inconnues restent en suspens. 

Jusqu'à 6,8% de baisse pour l'indice général depuis le premier janvier. La tendance est bien claire et son explication réside sans doute dans les résultats des entreprises. Le marché devait digérer, analyser puis réagir en conséquence. Une simple question de valorisations. Mais trois semaines plus tard, force est de constater que la tendance peine à se renverser, voire même à se stabiliser. Au contraire, la Bourse fait actuellement preuve d'une nervosité croissante. Il faut dire que les intrants sont nombreux et difficiles à maîtriser. 

Matières premières, crédits, ces grandes inconnues 

Rares sont les entreprises consommatrices de matières premières qui ont vraiment profité de la baisse des cours au premier semestre. Qu'en sera-t-il si les prix repartent à la hausse? D'ailleurs, c'est ce qui se profile actuellement à cause d'une communication saccadée de la part de la Réserve fédérale américaine. A côté, le crédit et son évolution posent problème car les banques disposent de liquidités mais les emplois peinent à décoller. S'agit-il d'une aversion de la part des banques? Une faiblesse de la demande ? Comment la Banque Centrale réagira-t-elle ? Car une baisse additionnelle du taux directeur serait catastrophique pour les placements monétaires; et les autres outils comme la réserve obligatoire ou le collatéral qui ont été suffisamment assouplis. En plus de laminer la consommation, la baisse des crédits laisse supposer une activité moins reluisante pour les banques en 2015, dans la continuité du premier semestre où leurs bénéfices n'ont augmenté en moyenne que de 2%. Comment repartir donc alors qu'un secteur locomotive se tasse ? A côté de ces questions macro, d'autres plus spécifiques aux entreprises restent également sans réponse. Alliances, la Samir, la fusion LafargeHolcim et son calendrier définitif... Pour l'instant, on n'en sait pas plus sur l'avenir ou les aspirations de ces entreprises. 

Des valorisations faibles 

Que ce soit pour les petites, moyennes ou grandes capitalisations, beaucoup ont atteint des niveaux de cherté bas. Des P/E de 5 à 8 sont fréquemment rencontrés, et pourtant les analystes ne se bousculent pas pour recommander l'achat. C'est plus des recommandations à conserver qu'on croise le plus, actuellement. Pourtant, jusqu'à présent, pas moins de 15 entreprises ont perdu plus du tiers de leurs valeurs depuis le premier janvier et la période à venir, et jusqu'au 31 décembre, plusieurs valeurs profitent des effets de rattrapage. Dans ce chaos, les investisseurs continuent de jouer la prudence. Est-ce encore tôt pour jouer le rattrapage ? De toute façon, seul le marché peut y répondre. 

Cette liste de questions n'est pas exhaustive car on peut également se poser des questions sur l'investissement public en 2016 et son habituel frémissement en période électorale. Les investisseurs s'intéresseront-t-ils au BTP dans un tel contexte ? Quel sera le sort de l'immobilier et quels impacts aura-t-il sur les autres secteurs ? 

Une chose est sûre, les inconnues sont nombreuses et les réponses se font désirer. Les marchés n'aiment pas l'incertitude, ce qui risque d'alimenter la volatilité bien plus longtemps qu'à fin 2015. 

Adil Hlimi

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