La société de Bourse valorise le groupe bancaire panafricain à 195 dirhams ce qui représente une surcote de 6,2% par rapport au cours du 23 mai 2016 (207 DH). Chez CDMC, on estime que BMCE Bank devrait renforcer sa politique de provisionnement en raison de son expansion continue sur toutes les régions de l’Afrique.

 La société de Bourse Crédit du Maroc Capital s’est penchée sur le titre BMCE Bank à la lumière des dernières réalisations de la banque au titre de l’exercice 2015 et des perspectives pour les cinq prochaines années. Les analystes de CDMC ont ainsi porté la valorisation du titre bancaire à 195 dirhams (au lieu de 187 DH lors de la précédente évaluation de juillet 2015), ce qui représente une surcote de 6,2% compte tenu du cours de l’action de 207 dirhams, le 23 mai 2016. A ce niveau de cours, la valeur bancaire présente un rendement de dividende estimé à 2,6% en 2016 et prévisible de 3,0% en 2017. En termes de PER (cours de bourse/bénéfice par action), le titre traite à ce niveau de cours à 19,5 fois ses résultats estimés en 2016 et 15,42 fois ses bénéfices prévisionnels 2017. D’où la recommandation de conserver le titre dans les portefeuilles.
En termes de prévisions, CDMC table sur la période 2016-2020 sur une évolution annuelle moyenne de 5,0% du PNB consolidé de BMCE Bank à 15,21 milliards de DH en 2020. Le RNPG de la banque bleue devrait, quant à lui, suivre une croissance annuelle moyenne de 6% sur la période 2016-2020. Il s'est chiffré à 2,13 milliards de DH en 2016 en hausse de 8,6% par rapport à 2015, et dépasser 2,4 milliards de DH en 2017.
Pour établir ses prévisions, la société de Bourse s’est basée sur un ensemble d’éléments parmi lesquels figure le repli du niveau des Bons du Trésor (BDT) 10 ans à 2,83% le 18 mai 2016 contre 3,55% en juillet 2015. Autre facteurs favorables à BMCE Bank, la hausse annuelle moyenne de 3,0% du résultat des activités du marché entre 2016 et 2020, contre un taux de 2,4% pronostiqué auparavant. Par ailleurs, CDMC met en avant la baisse de la prime de risque du marché action de 7,91% en 2015 à 7,35% une année plus tard.
Au chapitre des éléments défavorables pour la valeur bancaire, CDMC cite la revue à la baisse des prévisions de croissance au Maroc et dans la majorité des pays africains où BMCE BOA est présente. La société de Bourse s’attend surtout à une recrudescence du coût du risque. Ce dernier devrait connaître une hausse moyenne de 4,1% sur la période 2026-2020 pour s’établir à 1,78 milliard de DH en 2020.
A ce propos, la société de Bourse réitère son opinion «qui estime que le groupe panafricain devrait renforcer sa politique de provisionnement en raison, essentiellement, de son expansion continue sur toutes les régions de l’Afrique et de sa décision d’intégrer le risque Pays dans sa politique de provisionnement».

Amine El Kadiri