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Banques off-shore : perspectives de croissance prometteuses pour 2018

Banques off-shore : perspectives de croissance prometteuses pour 2018

Tarik Raghib, Directeur général BMCI Banque offshore


 

- Après une année 2017 record, caractérisée par des investissements importants, les secteurs automobile et aéronautique ont le vent en poupe sur les 5 premiers mois de l’année en cours.

- Tarik Raghib, Directeur général BMCI Banque offshore, estime que ces deux branches industrielles constitueront toujours le cœur de cible des banques offshore.

 

 

Finances News Hebdo : En ce qui concerne la banque offshore de BMCI, quelles sont les performances en termes de produit net bancaire ?

 

Tarik Raghib : BMCI Banque offshore est une banque de référence sur les zones franches d’exportation et leader sur le segment des multinationales. Nous mettons à la disposition de nos clients des solutions de financement sur-mesure, innovantes et structurantes, depuis la création de l’entreprise et tout au long de son cycle de développement.

Nous jouissons d’une expertise reconnue et un track record probant en matière de project finance, cash management, trade finance, etc. S’agissant du bilan d’activité 2017, les réalisations de l’année dernière viennent confirmer encore une fois les belles performances de la BMCI Banque offshore, avec une progression de 8,34% du produit net bancaire par rapport à 2016.

Les perspectives de croissance pour l’année 2018 sont prometteuses et nous avons largement dépassé les objectifs fixés.

 

 

F.N.H. : Y a-t-il un lien étroit entre l'affluence des investisseurs étrangers dans les différences zones franche de Tanger (TZF, TAC) et le dynamisme de votre activité ?

 

T. R. : Bien évidemment, les zones franches offrent plusieurs avantages. Tout d’abord, un régime douanier spécifique qui s’articule autour de procédures douanières simplifiées. Un régime fiscal attractif avec un ensemble d’exonérations et d’abattements sur des périodes pouvant aller jusqu’à 20 ans en matière d’IS, IR, TVA, taxe professionnelle, etc. Un régime de change libre. Des localisations géographiques bien situées offrant des avantages logistiques indéniables. Enfin, des vocations par zone franche pour répondre à des logiques d’écosystème : automobile, aéronautique ou portuaire, offrant ainsi des gains de synergies substantielles au profit des investisseurs desdits secteurs. Autant d’avantages permettant de hisser ces zones franches au premier rang des plateformes industrielles marocaines et, surtout, internationales en termes de captation des IDE.

A ce titre, je tiens à noter que vu la spécificité du cadre réglementaire et légal des zones franches, la composante conseil est l'une des compétences distinctives, et l’équipe commerciale de BMCI Banque offshore dispose d’une excellente expertise qui se traduit sur le terrain par un accompagnement des clients dès les premières démarches de création de l’entreprise et tout au long de son cycle de croissance.

 

 

F.N.H. : Quels sont les relais de croissance des banques offshore qui existent au Maroc ? Et qu'en est-il des défis ?

 

T. R. : Après une année 2017 record, caractérisée par des investissements importants, les secteurs automobile et aéronautique continuent d’afficher une excellente santé sur les 5 premiers mois de l’année en cours. Une performance qui devrait se poursuivre sur le reste de l’année. De ce fait, ces deux secteurs constitueront toujours le cœur de cible des banques offshore. Il s’agit pour nous d’une priorité majeure et un de nos axes de développement. A souligner que les banques offshore ont aussi une vocation pour financer en devises les importations et les exportations des entreprises résidentes sur le territoire assujetties en lien avec leur maison-mère. Avec l’ouverture de plus en plus importante des entreprises marocaines à l’international et leurs ambitions à l’export (particulièrement la PME), les banques offshore, en synergie avec leur maison-mère, sont en mesure d’assurer un accompagnement sur-mesure et des solutions de financement adaptées. Il s’agit-là d’un relais de croissance indéniable.

S’agissant des défis, avec l’ouverture de nouvelles zones franches d’exportation au Maroc (plus récemment Nador, Technopolis Rabat-Salé, etc.), les banques offshore historiquement basées à Tanger devraient réfléchir à étoffer leur présence sur ces zones. D’abord physiquement à travers des agences de proximité, mais surtout via l’innovation produit. En effet, à travers de nouvelles solutions digitales telles que des outils de cash management parfaitement interopérables avec les outils de gestion «ERP» de nos clients, permettant ainsi une gestion optimale et à distance de leurs transactions et trésorerie au quotidien, etc.

Enfin, il est essentiel de souligner que notre appartenance au groupe BNP Paribas, présent dans plus de 74 pays et doté d’un réseau de plus de 101 Trade Centers, est un atout majeur qui nous permet d’accompagner notre clientèle multinationale désireuse de solutions innovantes aux standards internationaux en matière de project finance, working capital cash management, etc. Un accompagnement qui se réalise dans le cadre d’une démarche structurée de «One Bank for Corporate». ■

 

 

Propos recueillis par M. Diao

 

 

 

 

 

 

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