◆Youssef Fassi-Fihri, Directeur général de la SCR, est élu à la tête de la Fédération afro-asiatique d’assurances
et de réassurance.
◆La 26ème édition de la Fair à Marrakech vient renforcer la synergie du secteur des assurances afro-asiatiques.
Par : Badr Chaou
Le Maroc est désormais à la tête de la Fédération afro-asiatique d’assurances et de réassurance (FAIR). Lors de l’Assemblée générale de cette dernière, l’actuel Directeur général de la SCR (Société centrale de réassurance), filiale de la CDG, Youssef Fassi-Fihri, a été élu en qualité de président du Conseil d’administration de la Fédération. Et ce, en marge des travaux de la 26ème édition de la «FAIR Conférence», qui s’est tenue du 23 au 25 septembre à Marrakech, sous le thème : «Les nouvelles barrières économiques dans les marchés afro-asiatiques d’assurances». Auparavant assurée par le Bahreïn, la présidence de la Fédération incombe donc désormais au Maroc pour un mandat de deux ans.
Tenues tous les deux ans alternativement en Afrique et en Asie, cet important conclave organisé par la SCR a réuni les représentants des différentes compagnies d’assurances et de réassurance d’Asie, d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Europe. «Cette rencontre rassemble un bon nombre d’experts et d’intervenants du secteur de l’assurance en vue de débattre, et avec l’objectif d’identifier les voies et les bonnes solutions pour permettre au secteur de l’assurance et de la réassurance de jouer pleinement son rôle, notamment la sécurisation des personnes et des biens et la mobilisation de l’épargne pour la région Afrique-Asie», a indiqué Youssef Fassi Fihri lors de la cérémonie d’ouverture du même événement.
«Ce rassemblement est une plateforme de débats et d’échanges constructifs entre les différents experts internationaux. L’objectif est de forger des liens solides et développer les outils de collaboration et de coopération entre les deux régions d’Afrique et d’Asie, qui connaissent une croissance fulgurante», a pour sa part déclaré Beat Strebel, directeur exécutif Moyen-Orient et Afrique de «Swiss Re», multinationale suisse d’assurances et réassurance.
Figurent, par ailleurs, au menu de cette 26ème conférence, plusieurs sessions plénières où les participants se sont focalisés sur des thèmes tels que «Les success-stories de l’assurance et de la micro-assurance en Afrique et en Asie», «Les nouvelles barrières économiques au sein de l’assurance afro-asiatique et les marchés de réassurance». Ou encore, des sujets tels que : «Lorsque innovation rencontre législation», «Les moyens de renforcement de la coopération afro-asiatique dans les domaines de l’assurance et de la réassurance».
De même, ont été organisées des rencontres bilatérales, des ateliers, des assemblées générales de plusieurs structures (pools) et des réunions de comités techniques relevant de la FAIR.
L’Afrique et l’Asie jouissent, selon les différents intervenants, de nombreux points communs, dont un potentiel important de croissance et des objectifs communs, comme celui d’accroître la richesse de leurs nombreuses populations. D’où l’appel lancé par le Directeur général de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG).
Selon Abdellatif Zaghnoun, «le secteur afro-asiatique de l’assurance affiche une bonne santé et pourrait aller encore plus loin si la coopération entre assureurs des deux continents était appuyée par des mécanismes collaboratifs plus efficients. En multipliant les partenariats fructueux entre les compagnies des deux continents, non seulement nous consolidons notre avenir, mais nous restons aussi fidèles à l’esprit de la Déclaration de Bandung, qui a permis à notre Fédération de voir le jour». Ainsi, le développement des diverses offres telles que les solutions numériques ainsi que les produits de micro-assurance, d’assurance agricole, d’assurance automobile et d’assurance maladie, peut encore renforcer la collaboration entre ces acteurs régionaux.
Egalement président du Conseil d’administration de la Société Centrale de Réassurance (SCR), hôte et organisateur de cet événement, Abdellatif Zaghnoun a souligné que ces mécanismes doivent assurer une couverture mutuelle des risques, tout en visant à diversifier et équilibrer l’offre de services.