Au moment du lancement de la première ligne de tramway le 12.12.2012, les Bidaouis doutaient de la réussite de ce nouveau mode de transport urbain.

Mais depuis, la fréquentation du tramway de Casablanca est en croissance continue. A sa 4ème année d’exploitation, il séduit davantage les Casablancais. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Franchissement de la barre des 100 millions de voyages le 16 mai 2016, record de fréquentation : 136.926 voyages enregistrés le 23.12.2015 et 21.597.583 tickets vendus depuis le lancement. Ce mode de transport moderne, rapide et propre est essentiellement utilisé pour des besoins de déplacement quotidiens. 89% du trafic est composé d’utilisateurs intensifs qui prennent le tramway au moins 2 fois par jour. Cerise sur le gâteau, le taux de fraude ne dépasse pas les 0,25%. C’est l’un des taux les plus faibles de toutes les villes mondiales équipées de rames pareilles. «C’est grâce essentiellement au modèle d’accès que nous avons choisi pour nos stations. L’entrée et la sortie nécessitent la validation du ticket. Nous avons également deux agents à chaque station du matin au soir et nous collaborons étroitement avec la police en matière de sécurité», explique Phillipe Ratto, Directeur général de Casa Tram. Dans le cadre de l’implémentation des recommandations du Plan de déplacements urbains (PDU) et de la Stratégie de développement de Casablanca, consacrant plus de 16 milliards de DH aux projets liés à la mobilité, les pouvoirs publics se sont fixés comme objectif de développer durablement le territoire de la ville de Casablanca en organisant les déplacements des hommes et des biens autour de différents axes stratégiques. Ainsi, à l’horizon 2022, le réseau de transport en commun en site propre de Casablanca intègrera des modes de transport sur fer ou sur pneu sur plus de 110 km linéaire et permettra un maillage optimal de la ville, grâce à des services avancés, des parkings relais et à des pôles d’échanges entre différents modes de transport. L’objectif étant de faciliter les déplacements à l’intérieur de la ville et d’assurer une desserte vers les quartiers périphériques, à des coûts et des durées raisonnables pour les habitants de Casablanca.

Saad Zeroual

Ph. Saouri