Avoir de bonnes idées ou être ingénieux et innovant ne suffisent pas pour rencontrer le succès dans le domaine entrepreneurial. Les entités spécialisées dans l’accompagnement des jeunes talents ambitionnant de créer leur entreprise en sont parfaitement conscientes. D’ailleurs, c’est peut-être ce qui les pousse à persévérer afin d’accomplir au mieux leur mission, à l’instar de l’association Réseau Entreprendre Maroc (REM), qui a accompagné près de 166 lauréats depuis 2011. L’entité présidée par Aziz Qadiri a vu son activité monter en puissance, à la fois grâce à la construction de partenariats salutaires (Fondation OCP, CCG, banques, etc.) et aux 248 chefs d’entreprise engagés bénévolement pour l’accompagnement des entrepreneurs en herbe.
Cela dit, à l’horizon 2018, REM qui d’ores et déjà a octroyé près de 13,5 MDH en prêts d’honneur, place la barre haut en termes de challenge. Il s’agit, entre autres, d’élargir le maillage territorial du réseau fort de huit sections régionales afin d’étendre la présence de l’association dans une quinzaine de villes du Royaume. Ce qui permettra sans doute d’accompagner davantage de porteurs de projet et de repreneurs d’entreprise à fort potentiel. Notons que d’après le management de l’association, d’autres sections verront le jour prochainement à Draa-Tafilalt et Fès-Meknès. L’autre chiffre révélateur de la pertinence de l’accompagnement humain, financier et en expertise du Réseau Entreprendre Maroc, est que 83% des lauréats sont toujours en activité après 3 ans de démarrage. A l’évidence, l’une des prouesses des équipes dirigées de REM est la contribution à la création ou à la sauvegarde de près de 500 emplois depuis 2011. ■
Par M. Diao
«Les défis du Réseau Entreprendre Maroc ont trait à l’augmentation des membres pour satisfaire la demande des personnes souhaitant être accompagnées. L’autre challenge est inhérent à l’impératif de la croissance des fonds de prêts d’honneur. Car nous accordons, à notre tour, ce genre de prêts aux lauréats, même si les frais de fonctionnement de l’association sont assurés par les adhérents. Sur le volet de la disponibilité suffisante des fonds de prêts d’honneur, il faut dire que du chemin reste à faire, car les établissements bancaires ne sont pas toujours enclins à nous accompagner. Or, dans l’Hexagone, par exemple, les banques sont fières d’épauler Réseau Entreprendre France, qui a moins de difficultés à lever des fonds prédestinés aux prêts d’honneur des lauréats. Aussi paradoxal soit-il, les banques marocaines jugent que nous ne sommes pas suffisamment efficaces, même si nos résultats sont probants. L’autre défi de taille est lié au businessmodel de l’association appelé à réussir. Nos lauréats accompagnés doivent faire preuve de sérieux pour réussir leurs projets et rembourser les prêts d’honneur». ■