La société emploie aujourd’hui près de 55 salariés.

Le chiffre d’affaires a été multiplié par 1,5 entre 2009 et 2014 et par 2,5 entre 2014 et 2018.

Si beaucoup de PME éprouvent des difficultés pour trouver leur place sur le marché domestique, l’on constate également que nombreuses d’entre elles se développent tant au niveau national qu’à l’international. C’est le cas de l’entreprise 2WLS spécialisée dans le service aux entreprises, créée en 2005 par trois associés.

Depuis lors, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, puisqu’en 2009 la société Maximiles, dont la raison sociale est aujourd’hui Bilendi, société française cotée à la Bourse de Paris, est entrée à hauteur de 34% dans le capital de 2WLS, avant de monter à 51% en 2011.

Interrogée sur l’évolution de l’activité, Siham El Mejjad, CEO de la société, révèle : «Le chiffre d’affaires de l’entreprise a été multiplié par 1,5 entre 2009 et 2014 et par 2,5 entre 2014 et 2018. Notre ambition est de doubler ce chiffre en 2019». C’est dire le dynamisme de l’entreprise, qui emploie aujourd’hui près de 55 salariés.

La force de 2WLS réside également dans la diversité de ses branches d’activité (conseil en stratégie de fidélisation, gestion du capital client, services technologiques et gestion opérationnelle composée entre autres du big data et de l’analyse de données).

Sous l’angle des références, 2WLS force le respect puisque son portefeuille clientèle compte entre autres, la Banque Centrale Populaire, MasterCard, BMCE Bank BOA, Aswak Assalam, Shell et Total.

Au registre des projets à court et moyen terme, le top management de l’entreprise ne manque pas d’ambition. «A court terme, le but est de se développer en Afrique. La société a pu décrocher des projets en Egypte et en Côte d’Ivoire. Pour l’heure, nous sommes en train de nous implanter au Kenya, en Ouganda, au Ghana et en Côte d’Ivoire», confie Siham El Mejjad. Des partenariats locaux ont déjà été noués dans d’autres pays de l’Afrique subsaharienne. ■

Parole de Pro: Siham El Mejjad, CEO de 2WLS

 «Pour dire vrai, la PME marocaine rencontre beaucoup de problèmes. De nombreux efforts doivent être déployés pour améliorer le climat des affaires. Il faut savoir que le taux de création d’entreprises au Maroc est encore faible à cause des multiples difficultés liées, entre autres, à la prédominance des incertitudes dans le monde des affaires, le fléau de l’allongement des délais de paiement, l’accès non aisé aux ressources financières et la rareté des compétences. Cette dernière est exacerbée par la fuite des cerveaux. Nous éprouvons beaucoup de mal à trouver de bons profils (lauréats d’écoles de commerce, ingénieurs, etc.) et surtout à les garder. Ceux qui restent sont parfois non motivés et peu sérieux. Ceci dit, l’enjeu est plus global, il s’agit plutôt du climat général du pays. L’accès aux soins de qualité ou à une bonne éducation nécessite un budget conséquent pour les ménages. La justice continue de pâtir de sa lenteur. Ce qui est préjudiciable pour le business et le monde des affaires sensible au timing». 

Par M. Diao