Labellisation des incubateurs: faut-il en faire un passage obligé ?

Labellisation des incubateurs: faut-il en faire un passage obligé ?

L’Etat a un rôle central à jouer pour faire du système de labellisation des incubateurs une obligation afin de leur permettre d’octroyer des subventions ou des prêts publics ou semi-publics aux porteurs de projets et start-up.

 

Par M. Diao

 

Sur le registre de l’entrepreneuriat, ces dernières années ont été marquées par le foisonnement d’incubateurs et d’entités spécialisées dans l’accompagnement des porteurs de projets et des start-up. Pour rappel, les accélérateurs sont tout aussi cruciaux pour le renforcement du tissu de start-up et d’entreprises innovantes et pérennes au Maroc.

L’une des plus grandes difficultés des entreprises marocaines est de passer les cinq premières années. Certains spécialistes sont formels. La performance des start-up est quelque part à l’image du degré d’expertise, de la pertinence des programmes mis en place par les incubateurs ainsi que de leur sérieux.

D’où la nécessité de multiplier les mécanismes de labellisation des incubateurs, qui doivent satisfaire des critères et des exigences élevées liés, entre autres, à la gouvernance, la pertinence des programmes et au taux de survie des start-up sur le marché domestique. Le système de labellisation mis en place par la CCG dans le cadre du Fonds Innov Invest, couplé à un mécanisme de suivi, est un exemple édifiant et à dupliquer à l’échelle nationale.

De ce point de vue, l’Etat a un rôle central à jouer pour faire du système de labellisation des incubateurs un passage obligé afin de leur permettre d’octroyer des subventions ou prêts aux porteurs de projets et start-up. Par ailleurs, il est nécessaire de préciser que l’évaluation destinée à la labellisation, effectuée par des organismes spécialisés et indépendants, est un outil permettant de tirer vers le haut les entités spécialisées dans l’accompagnement des start-up, dont certaines ont opéré le choix de se constituer sous forme d’association à but non lucratif.

Pour autant, force est reconnaître que les incubateurs marocains, qui constituent un maillon essentiel de l’écosystème entrepreneurial au Maroc, doivent être soutenus davantage sur le plan financier et la formation de leur capital humain. Notons que, parfois, dans l’optique d’assurer la montée en compétence des porteurs de projets, ils sont amenés à recourir à des experts indépendants dont les services n

 

Paroles de pro :Ahmed Elazraq, fondateur de la société technologique GTEL
«Il existe certes de plus en plus d’incubateurs au Maroc. Ce qui est profitable au tissu entrepreneurial. Toujours est-il qu’à mon sens, le secteur des accompagnateurs des porteurs de projet et des start-up a encore besoin de soutien et de maturité. Au Maroc, je pense que les entités spécialisées dans l’accompagnement des porteurs de projet ont encore une marge de progression. Car, faudrait-il le rappeler, l’entrepreneuriat est une activité très complexe. Le système de labellisation mis en place par la CCG est une initiative à saluer. La labellisation, qui s’inscrit dans une dynamique évolutive, permet de s’assurer dans le temps de la qualité de l’accompagnement prodigué par les incubateurs aux start-up et porteurs de projet. En définitive, le ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Economie verte et numérique devrait mener la réflexion afin de mettre en place un système de labellisation, qui sera un passage obligatoire pour tous les incubateurs exerçant au Maroc». 

 

 

 

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