◆ Le Comité de veille économique doit s’atteler à la mise en place de mesures supplémentaires permettant aux entreprises de relancer leurs activités après le déconfinement.
Par M. Diao
La fin du confinement et le redémarrage de l’activité économique constituent des sujets cruciaux pour les entreprises qui subissent de plein fouet la crise actuelle due à la propagation du coronavirus. Aucune entreprise ne peut tenir sur la durée avec la disparition du chiffre d’affaires, couplée au maintien des charges fixes.
Le prolongement du confinement qui pour beaucoup est également synonyme de l’allongement de la période de quasi-arrêt de l’activité économique, accroît les incertitudes pour les entreprises. «Pour l’heure, il est difficile de dire avec certitude la fin de l’état d’urgence sanitaire.
Ce qui est pénalisant pour le tissu entrepreneurial car la période du confinement équivaut à la perte de revenus des ménages, à la contraction de la demande et à la baisse du chiffre d’affaires pour les entreprises», analyse Amine Diouri, directeur études et communication d’Inforisk. Et d’ajouter : «Certaines entreprises resteront pendant au moins trois mois sans chiffre d’affaires.
La reprise sera lente et progressive. Ce qui aura un impact assez significatif sur le business des sociétés pour l’année en cours». Notons tout de même que la période postconfinement est entourée de beaucoup d’incertitudes. Aujourd’hui, il existe un flou total quant aux secteurs qui seront aidés par l’Etat dans le cadre du Plan de relance économique dont la nature reste également inconnue. «Avant la crise, certaines entreprises étaient au bord de la faillite.
Les mesures de soutien prises dans le cadre du Comité de veille économique (CVE) pour limiter l’impact des conséquences de la pandémie sur le tissu entrepreneurial (report des échéances sociales et fiscales, crédit Damane Oxygène, etc.), ont permis aux entreprises menacées de survivre mais jusqu’à quand puisque les mesures d’aide sont limitées au 30 juin 2020», fait remarquer notre interlocuteur.
D’où la nécessité pour le CVE de mettre en place des mesures supplémentaires permettant aux entreprises de relancer leurs activités après le déconfinement. Faute de quoi, notre interlocuteur estime qu’il faudrait s’attendre à une forte hausse des défaillances d’entreprises dans les semaines post-confinement