Junior manager 2015 : Essem business school chouchoute les gagnants

Junior manager 2015 : Essem business school chouchoute les gagnants
essemLa finale du jeu Junior manager 2015, organisé par l’école de commerce Essem business school, a tenu toutes ses promesses. Les managers en herbe les plus méritants se sont vu décerner des cadeaux.

Essem business school a récompensé récem­ment les gagnants de son jeu-phare «Junior manager» au terme d’une finale qui s’est âprement disputée. Il s’agissait alors de choisir le junior manager de 2015 lors d’une cérémonie en grande pompe. En effet, le «business game», destiné aux lycéens, est une initiation au management et à l’entrepreneuriat. En cela, lors de la dernière phase de jeu, les protagonistes devaient gérer un fast-food avec toutes les exigences en termes de gestion que cela suppose (per­sonnel, capital, part de marché, budget de publicité, etc.). A en croire Naïma Kebli, professeur à l’Essem business school et organisatrice du Junior mana­ger 2015, les lycéens qui se transformaient en managers le temps de ce jeu étaient animés d’un réel esprit de concurrence. De plus, certains d’entre eux lui ont même confié la grande expertise acquise au terme de cette rude compétition, ainsi que leur familiarisation à la pratique et aux concepts mana­gériaux. Pour rappel, la finale a opposé six entreprises au total, qui ont été départagées par un logiciel, selon des critères bien définis. A noter que les profes­seurs organisateurs ont préala­blement briefé les lycéens sur leurs entreprises respectives avec les composantes-clefs (capital, nombre de cuisiniers et de machines, personnel, etc.). Par ordre d’importance, une fiche de décision a ensuite été émise par le logiciel. Il s’est avéré que la consistance du budget de publicité est un critère de premier ordre pour le logiciel, car les entreprises des managers en herbe ne sont pas encore assez connues. «Les entreprises qui ont tiré leur épingle du jeu sont celles qui n’ont pas négligé l’élément humain. Toutes celles qui ont essayé de réduire les salaires des serveurs pour engranger plus de profits n’ont pas connu le succès escompté», confie Naïma Kebli. La leçon à tirer de ce choix inapproprié : c’est le capital humain qui fait la qualité du service dans un restaurant, et il n’est pas moins important que les fournisseurs. Au final, les juniors managers qui n’ont pas triomphé lors de la finale sont ceux qui ont relégué au second plan la qualité du ser­vice. Ce qui a, de facto, réduit le nombre de clients, grevé leurs parts de marché et impacté leur bénéfice. Cela dit, le mérite de ce jeu innovant et digne d’inté­rêt découle de la transparence que le logiciel lui confère. Les résultats étaient donnés pour l’ensemble des entreprises qui connaissaient les prix appliqués par les concurrents et bien d’autres paramètres pouvant faire la différence. En somme, tout porte à croire que l’avenir du jeu de Junior manager, qui en est à sa deuxième édition, est prometteur. Car les organi­sateurs ne cessent de l’amélio­rer pour assurer sa montée en gamme. «Nous pensons faire autre chose l’année prochaine en exigeant, par exemple, plus de créativité de la part des lycéens. Notre motif de satis­fecit est l’orientation procu­rée aux jeunes. Ces derniers ont, d’une certaine manière, été confrontés à la réalité de la gestion d’une entreprise», confie le professeur Kebli.

Momar Diao

Paroles de pro

Naïma Kebli,

professeur de marketing à l’Essem business school

«Je peux vous dire que le jeu Junior manager est mon bébé, même si j’ai été aidée par le professeur Khalid Skalli, qui a mis à contribution son logiciel. Cela dit, entre l’édition de 2014 et celle de cette année, le jeu a connu un réel saut qualitatif. Ce qui traduit les efforts constants déployés pour l’amélio­rer et l’adapter. Par ailleurs, compte tenu du succès rencontré, il n’est pas exclu, dans l’avenir, que nous essayions de trouver des partenaires institu­tionnels ou financiers pour donner plus d’envergure à ce business game. J’imagine autrement le jeu dans le futur. De surcroît, il constitue une véritable opportunité pour les lycées, car en l’espace de peu de temps, le lycéen arrive à assimiler un condensé de concepts et de pratiques managériales. Nous sommes aussi conscients que ce type de jeu est très demandé au Maroc; ce qui pousse à croire qu’il y a de fortes chances que des partenaires acceptent de le soutenir dans le futur. Il est aussi important de faire remarquer que Junior manager a réussi à rassembler les élèves du public et du privé de la ville de Casablanca. Ce qui est une prouesse en soi. Mon rêve est que ce business game devienne un jeu national et pas uniquement réservé aux lycées de Casablanca. Cette étape nécessitera incontestable­ment l’appui du ministère de l’Education nationale».

 

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Six lycées victorieux

L’école de commerce Essem business school a été épaulée pour l’organisation du Junior manager 2015 par l’entreprise Rafinity Oromécanica, fabricant et distributeur de bijoux de valeur. En effet, cette entreprise a gracieusement offert des bijoux précieux aux gagnants. Outre cette précision, il est important de rappeler que pendant la matinée de la finale, le lycée Moulay Abdallah, s'est classé premier concernant le critère de la part de marché.

Pour ce qui est du meilleur résultat net, la première place est revenue au lycée Chawki. Concernant l’addition de la part de marché et du résultat net, le lycée Agdal est sorti victorieux. Pendant l’après-midi, le lycée Tazi a remporté la compétition de la part de marché. S’agissant du résultat net, le meilleur lycée était celui d’Omar El Farouk.

Enfin, le lycée Mohammed V a pris la première place de la moyenne entre la part de marché et le résultat net. Par ailleurs, Naïma Kebli, organisatrice du Junior manager 2015, s’est particulièrement réjouie du fait que les soixante élèves qui se sont affrontés lors de la finale ont tous été primés de cadeaux.

Au final, ce genre de jeu d’une forte empreinte didactique, mérite d’être soutenu par des entités aussi bien publiques que privées.

A charge, toutefois, aux organisateurs de frapper aux bonnes portes. De plus, eu égard à sa pertinence, ce business game mérite d’être étendu sur l’ensemble du territoire national

 

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