Après une décennie d’activités, Injaz Al-Maghrib s’impose comme l’une des associations reconnues d’utilité publique les plus dynamiques dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement au Maroc.
La célébration de la décennie d’existence qui a eu en point d’orgue la remise des trophées du concours «Compagny program», était l’occasion pour Laïla Mamou, présidente Directrice générale d’Injaz Al-Maghrib, de dresser le bilan d’activité ainsi que les défis de l’association créée en 2007 sous l’impulsion de l’actionnaire de référence d’Attijariwafa bank, qui n’est autre que la SNI.
D’emblée, il est judicieux de préciser que la bataille pour l’éveil des jeunes à leur environnement économique et social, le développement de l’esprit d’entreprendre et d’initiative, tout en leur prodiguant les outils nécessaires à la création d’entreprise, constituent l’ADN d’Injaz Al-Maghrib, qui s’appuie principalement sur le mécénat de compétences.
«Je peux dire que notre modèle est unique au Maroc», revendique la présidente du Directoire de Wafasalaf. Au-delà de l’aspect financier non moins important, Laïla Mamou n’a pas manqué de rappeler l’importance de l’engagement des conseillers bénévoles qui consacrent du temps à titre gracieux aux élèves, lycéens et étudiants. En effet, cet engagement est à relier aux multiples entreprises partenaires impliquées qui incitent leurs salariés à s’investir dans ce projet d’éducation hautement crucial pour l’avenir des jeunes générations et celui du pays.
95.000 jeunes formés en une décennie
Injaz Al-Maghrib existe aussi grâce à ses multiples contributeurs financiers dont la SNI qui pèse pour la moitié des contributions. Les ressources financières collectées permettent au top management d’assurer le fonctionnement et le déploiement des programmes qui suscitent de plus en plus l’intérêt des établissements publics.
«Nous continuons de recevoir plus de demandes», assure la PDG de l’association qui a formé, depuis 2007, près de 95.000 jeunes.
Soulignons que chaque année, les ressources financières d’Injaz Al-Maghrib tournent autour de 10 MDH avec un niveau de dépenses situées autour de 8 MDH. Si l’augmentation des ressources est souhaitable au regard de l’accroissement des demandes, les membres du Conseil d’administration de l’entité qui a vu le jour sous l’impulsion de la SNI, revendiquent une gouvernance exemplaire calquée sur celle des entreprises qui se respectent, comme en témoignent l’existence d’un Conseil d’administration et de comités d’audit et de rémunération et bien d’autres instances de gouvernance.
Grâce aux efforts multiples déployés allant dans le sens de la conscientisation à la cause noble défendue par Injaz Al-Maghrib, ce sont près de 2.750 conseillers bénévoles qui ont été mobilisés, 90 partenaires recrutés et 9 programmes de formation mis en place entre 2007 et 2017. «Les professeurs bénévoles et les cadres d’entreprises privées font un travail remarquable», se félicite Laïla Mamou.
Asseoir la Vision 2020
«Outre l’aspect quantitatif, nous misons sur le qualitatif», souligne la PDG du Directoire de Wafasalaf. En d’autres termes, des évaluations sont faites dans l’optique de mesurer concrètement l’impact positif des multiples programmes sur le développement des compétences des cibles (travail en équipe, prise de paroles en public, etc.).
L’autre tour de force de l’association qui, durant la période 2016 et 2017, a mobilisé 1.000 bénévoles et formé 18.000 jeunes, tout en faisant aboutir la création de juniors entreprises, réside dans la création d’une base de données permettant d’assurer le suivi du parcours des jeunes bénéficiaires.
Outre ces réalisations, l’objectif de la stratégie 2020 est de consolider le modèle. Injaz Al-Maghrib c’est aussi des aventures surprenantes. En effet, l’opérateur Inwi, partenaire stratégique, collabore dans le domaine des technologies de l’information avec un jeune qui a participé au concours initié par l’association. Cela montre bel et bien que les partenaires donnent certes, mais ils reçoivent aussi en retour, et tirent ainsi profit de la créativité des jeunes dans plusieurs domaines.
Du reste, à l’échelle nationale, l’autre chantier de taille de l’entité présidée par Laïla Mamou, est le déploiement des programmes pilotes dans le préscolaire qui constitue le socle du système éducatif national. ■
M. Diao